Opération Kayak: trois arrestations dans la région

Trois résidents de la région font partie des 24 personnes arrêtées, mercredi, dans le cadre de l’imposante opération Kayak qui a permis de démanteler un vaste réseau de production et de distribution de stupéfiants en Estrie. Les policiers ont d’ailleurs procédé à l’arrestation d’un membre en règle des Hells Angels, une première depuis l’opération SharQc en 2009.

Pierre Daviau, 51 ans, de Saint-Césaire, Christophe Dagneau, 39 ans, de Sainte-Sabine et Julie Lévesque, 36 ans, de Granby, ont été arrêtés, mercredi, dans cette intervention de l’Escouade régionale mixte (ERM) drogue qui a mobilisé 235 policiers de l’Estrie.

Au moment d’écrire ces lignes, environ 175 000$ en argent canadien et 1000$ en argent américain avaient été saisis au cours des 16 perquisitions faites à Sherbrooke, Cleveland, Saint-Denis-de-Brompton, Stukely-Sud, Windsor, Laval, Sainte-Christine et Dudswell. Des quantités indéterminées de haschisch et de cocaïne, 340 plants de cannabis et trois armes à feu ont également été saisis. Treize véhicules et une moto artisanale font aussi partie du bilan des perquisitions. «Il y a eu ordonnance de blocage contre deux résidences où des serres de cannabis ont été démantelées sur le chemin Beauregard à Saint-Denis-de-Brompton et sur le premier rang à Sainte-Christine. En cours d’enquête, l’ERM Estrie avait déjà obtenu des ordonnances de blocage pour trois autres résidences situées à Saint-Denis-de-Brompton et à Racine», explique l’agente Aurélie Guindon, porte-parole de l’ERM-drogue.

Les policiers ont procédé à l’arrestation de 24 personnes, dont Vincent Boulanger, 41 ans, de Sherbrooke, un membre des Hells Angels, du chapitre de Sherbrooke. «Il s’agit de la première arrestation d’un membre en règle des Hells Angels à survenir au Québec depuis l’opération SharQc de 2009», ajoute l’agente Guindon. Selon l’enquête, il était le responsable à la tête des réseaux. Il était responsable de faire affluer le profit des trafiquants de l’Estrie vers les Hells Angels. «Les autres individus sont des trafiquants qui se sont implantés dans la région, à la suite de l’incarcération des Hells Angels du chapitre de Sherbrooke, en 2009, dans le cadre de la même opération», précise Aurélie Guindon.

Les suspects ont comparu mercredi au palais de justice de Sherbrooke. D’autres doivent revenir en cour jeudi. Des accusations de gangstérisme, complot dans le but de trafic, de possession de stupéfiants dans le but d’en faire le trafic, de trafic de drogue et de production de stupéfiants ont été déposées.