Opération VACCIN: la magie des Fêtes sans alcool au volant

SÉCURITÉ.  En 2016, 18 conducteurs ont été arrêtés quotidiennement durant l’opération VACCIN (Vérification accrue de la capacité de conduite-intervention nationale) à l’échelle provinciale. À l’approche du temps des Fêtes et jusqu’au 3 janvier prochain, les policiers de Granby vont intensifier leurs interventions sur le réseau routier afin de contrer l’alcool et la drogue au volant.

Malgré les campagnes publicitaires moussées par la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) invitant les automobilistes à ne pas se retrouver derrière le volant après une soirée bien arrosée, le message semble encore difficile à faire passer. L’an dernier, 50 000 conducteurs ont été interpellés au cours de l’opération VACCIN. De ce nombre, 600 personnes ont été prises en flagrant délit de conduite sous l’effet de l’alcool, de la drogue ou de la combinaison des deux substances.

Sur le territoire du Service de police de Granby, près de 120 chauffards ont été interceptés annuellement avec les capacités affaiblies par l’alcool entre 2009 et 2016.

«Au niveau des statistiques de la SAAQ, l’alcool fait partie des premières causes d’accidents mortels au Québec. Pour les jeunes conducteurs (16-24 ans), 45 % des gens qui sont décédés (…) on a détecté de l’alcool dans le sang», a laissé entendre la porte-parole du Service de police de Granby, Caroline Garand.

Pour éviter les pires scénarios sur les routes, des barrages vont être érigés aux quatre coins de la ville lors de l’opération VACCIN. Les automobilistes doivent donc s’attendre à croiser des policiers en pleine opération de surveillance, et ce, à toute heure du jour.

«On (policiers) ne va pas juste être présents à la sortie des bars à 3h du matin», a rappelé l’agente Garand.

Alors que le mot «cannabis» est sur toutes les lèvres en raison de la légalisation prochaine de cette substance au pays, rien ne change en ce qui a trait à l’application de la loi.

«Pour nous, les policiers, ça ne change pas. La loi présentement n’a pas changé. On a les mêmes outils et les mêmes techniques et la loi nous permet et nous a toujours permis de procéder à l’arrestation de quelqu’un qui était sous influence d’alcool ou de drogues», a indiqué la porte-parole de la Police de Granby.

Au Service de police de Granby, tous les patrouilleurs ont d’ailleurs reçu la formation des épreuves de coordination de mouvements pour la détection de drogues et d’alcool lors d’une interception. Pour la suite du dossier, un agent-évaluateur prend le relais pour les analyses plus approfondies au quartier général du corps policier. «Oui, on est capable de détecter le cannabis, toutes les drogues et les médicaments aussi», a fait savoir la policière en entrevue avec les représentants des médias locaux.