Pénurie de main-d’oeuvre: l’urgence d’agir

ÉCONOMIE. À la Chambre de commerce Haute-Yamaska et région (CCHYR), il est minuit moins une dans le dossier de la pénurie de main-d’œuvre. L’heure est à la concertation régionale et aux actions concrètes pour soutenir les entreprises qui peinent à recruter du personnel.

La sortie médiatique de la CCHYR n’a rien d’un coup d’épée dans l’eau pour le président du C.A. de l’organisme, Jean-François Couture. Une prise de conscience s’impose aux dires de ce dernier.

«Il y a un côté alarmiste à notre message, c’est vrai. Mais la vague (pénurie de main-d’œuvre) s’en venait depuis longtemps. Des entreprises de chez nous se sont adaptées en se tournant vers le marketing RH, la fidélisation du staff et la mobilisation. Ceux qui ont fait ça ont anticipé les coups. D’autres l’ont eu sur la gueule», déclare M. Couture.

La promotion de la région et de sa qualité de vie vaut plus que de chercher à subtiliser le travailleur oeuvrant dans l’entreprise voisine, assure le président de la CCHYR. «On cannibalise le marché, mais on reste avec le même problème. On n’attire pas les gens de l’extérieur. Le cri qu’on lance, c’est qu’il faut appuyer tout ça avec des actions plus grandes sinon on risque de perdre des contrats et de la crédibilité. L’économie va bien, mais il y a urgence d’agir. On lève le drapeau rouge haut et fort.» «Aujourd’hui, c’est une opération de séduction qu’on doit faire. Le client (chercheurs d’emploi, travailleurs) a l’embarras du choix», ajoute M. Couture.

La CCHYR planifie un dîner-conférence sur l’état de la situation de l’emploi et des pistes de solution à explorer. Les détails entourant cette initiative seront connus lors du dévoilement de la programmation de la Chambre, le 11 octobre prochain.