Place du marché: la MRC devant la CPTAQ cet automne

DÉVELOPPEMENT. Depuis l’annonce d’un avis défavorable au projet hôtelier et commercial Place du marché, la MRC Haute-Yamaska attend toujours de plaider sa cause devant la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). Une audience est attendue pour l’automne.

En septembre dernier, Granby Express a révélé que la CPTAQ avait émis un avis défavorable au projet de développement de 23 hectares. Situé sur une ancienne terre agricole au nord du boulevard David-Bouchard, au bout de la rue Simonds Nord, le futur complexe doit obtenir une modification de zonage.

Dans son avis préliminaire, la commission a pris parti du côté de l’Union des producteurs agricoles. De l’autre côté, la Ville de Granby et la MRC Haute-Yamaska ont accordé leur appui au projet de Gestion immobilière FC (GIFC).

Dans le but de convaincre la CPTAQ de modifier sa position, la MRC Haute-Yamaska a réclamé une audience devant les commissaires en octobre 2014. La rencontre devait d’abord avoir lieu en janvier, puis en avril et aurait maintenant été reportée à l’automne 2015.

Steve Otis, directeur des services techniques de la MRC Haute-Yamaska, explique que le premier délai a été demandé par la MRC. «On a demandé une extension parce qu’on a engagé un avocat et qu’on voulait avoir le temps de préparer notre dossier», mentionne-t-il.

Toutefois, la deuxième date prévue en avril ne s’est jamais concrétisée. «On devait se tenir prêt. On est en attente, les délais sont longs», ajoute M. Otis. À propos des chances d’obtenir gain de cause, il préfère ne pas s’avancer.

«Trop d’éléments sont en jeu. C’est impossible de s’avancer là-dessus. On n’a aucune assurance», répond-il.

Les arguments de la MRC Haute-Yamaska

– Il s’agit d’une consolidation du périmètre d’urbanisation.

– Granby est un lieu d’emploi et de commerce majeur qui se distingue par son autonomie.

– L’offre commerciale de Granby réussit difficilement à répondre à la demande.

– Les espaces disponibles dans les autres municipalités de l’agglomération de recensement ne peuvent répondre aux besoins actuels.

– Un dispersement de la fonction commerciale risque d’avoir un impact négatif sur la capacité de la population à se procurer des biens et services aisément et à prix raisonnable.

Les arguments de l’UPA

– L’endroit s’insère dans un milieu agroforestier homogène et dynamique.

– Peu d’usages non agricoles sont présents dans ce milieu.

– Le site visé repose sur des sols de classe 3 à 40 % et de classe 4 à 60 %.

– Le tiers de la superficie est boisé et constitué d’un peuplement d’érables rouges; le reste est en partie en culture et en partie en pâturage.

– Ces lots offrent de bonnes possibilités d’utilisation agricole.