Plus de 17 300 constats émis avec la nouvelle billetterie électronique
MUNICIPAL. Le virage électronique de la billetterie des constats d’infraction du Service de police de Granby (SPG) est toujours en période d’adaptation, mais «jusqu’à maintenant […] c’est concluant. Les policiers adorent ça», indique le capitaine de la sécurité des milieux et des relations communautaires, Frédérick Lapalme.
Si au départ les policiers d’expérience étaient plus résistants au changement, ils se sont rapidement adaptés comme le reste du corps policier puisque le constat papier peut seulement être utilisé maintenant en cas d’urgence.
L’application de la billetterie est fonctionnelle pour tous les patrouilleurs puisqu’elle est accessible dans tous les véhicules. Les policiers en moto ou en vélo y ont même accès. Selon le SPG, ce nouvel outil réduit les manipulations et permet d’uniformiser les constats émis.
«Il y avait beaucoup de gestion, fait remarquer Guy Rousseau, porte-parole du service de police. C’est plus rapide. Il y avait beaucoup d’erreurs d’inattention et avec ça, ça permet de les éliminer. Ça aide à centraliser les constats d’infraction. »
Depuis le 4 mars dernier, le SPG a donné 17 378 constats d’infraction (en date du 10 décembre). Bien que les menus déroulants de l’application permettent aux policiers de réduire le nombre d’erreurs, le SPG confirme toutefois qu’elles ne sont pas encore toutes éliminées.
«On est encore en période d’adaptation, remarque M. Rousseau. C’est sûr que dans la première année, le nombre d’erreurs est équivalent, mais on espère que ça va s’améliorer avec les années parce que les gens vont être habitués et ça va aller de mieux en mieux. Les erreurs qu’on avait avant versus le bénéfice qu’on a aujourd’hui, ça vaut vraiment la peine.»
«Une banque de données incroyable»
L’arrivée de la billetterie électronique au sein du SPG a permis de suivre la tangente d’autres corps policiers alors que plusieurs avaient déjà emboîté le pas dans cette direction.
«Partout, il y a beaucoup de corps de police qui ont ça, rappelle M. Lapalme. Je dirais que c’est pas mal généralisé au Québec. C’est vraiment l’informatique dans toutes les sphères. On écrivait le constat, c’était vraiment encore home made.»
«Vu que c’est informatisé, il y a des avantages, poursuit-il. Toute la manipulation avec la Cour municipale, il n’y en a plus. Quand le constat est fait, le policier l’a dans l’application et il s’en va à la Cour municipale.»
Si auparavant le SPG devait se tourner vers la Cour municipale pour avoir quelconque donnée sur les constats émis, maintenant, l’application permet d’avoir tous ces détails.
«C’est une banque de données incroyables, insiste M. Lapalme. On peut savoir le nombre de constats pour tel article ou tel genre de véhicule. C’est un avantage; les enquêteurs s’en servent aussi.»
«Ça nous permet de faire des recherches beaucoup plus précises qu’avant», ajoute pour sa part M. Rousseau.