Projet Optilab: une cinquantaine d’emplois en jeu en Estrie

SANTÉ. La mise en place du futur projet de consolidation des opérations des laboratoires médicaux en Estrie, Optilab, pourrait entraîner la perte d’une cinquantaine d’emplois. Une réorganisation des opérations quotidiennes des analyses médicales qui inquiète les syndiqués de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

La refonte des activités des laboratoires médicaux annoncée par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, préoccupe l’APTS.

«Concernant les coupures de postes, ce que le CIUSSS de l’Estrie-CHUS dit, c’est que tout ça va se faire par attrition (départs volontaires, retraites). Si nous prenons l’exemple de l’hôpital de Coaticook, la moyenne d’âge est de 40 ans. Je ne vois pas comment ils (CIUSSS) vont faire», a déclaré Emmanuel Breton, porte-parole de l’APTS.

En Estrie, 70 % des analyses médicales seront traitées quotidiennement à l’hôpital de Fleurimont dès l’arrivée d’Optilab.

Déjà en surcharge, le laboratoire du CHUS devra gérer une importante augmentation des analyses avec Optilab. Un non-sens d’après Emmanuel Breton. «À Sherbrooke, il y a déjà 48 % d’échantillons de plus. En moyenne, c’est 360 glacières à traiter par quart de travail. Comment vont-ils faire pour les analyser. On nous parle de construire un nouveau laboratoire (…). Et les frais de transport. Elles sont où les économies d’échelle?», se questionne M. Breton.

Au CIUSSS de l’Estrie-CHUS, on se montre plus optimiste face à ce changement de pratique. «Optilab ne touche pas le service offert à la clientèle. Les centres de prélèvement vont demeurer à proximité et accessibles pour l’usager. C’est l’échantillon ou le prélèvement qui se déplacera pour être analysé et non pas l’usager», a indiqué Rémi Brassard, directeur de la Direction des services multidisciplinaires au CIUSSS de l’Estrie-CHUS