Projet Sexto: un programme bien en place dans les écoles secondaires de Granby

. JEUNESSE. Le partage de photos et de vidéos compromettantes impliquant des adolescents peut être lourd de conséquences pour les victimes et les jeunes contrevenants. Comment intervenir? Quels sont les actions et les gestes à poser par les intervenants scolaires? Quoi faire en pareilles situations? Les écoles secondaires présentes à Granby sont maintenant outillées pour prévenir le phénomène du sextage grâce au projet Sexto.

L’omniprésence du numérique dans la vie des adolescents d’aujourd’hui leur permet d’avoir accès à tout en un seul clic. Une grande liberté qui pousse toutefois des jeunes de 12 à 17 ans à vouloir faire du tort et du chantage en faisant volontairement circuler des images explicites et à connotation sexuelle via le web et les réseaux sociaux. Pour contrer le sextage sur son territoire, le Service de police de Granby vient d’implanter le projet Sexto avec la collaboration du Centre de services scolaires du Val-des-Cerfs et de la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP) après près de deux ans de démarches.

Au cours des dernières semaines, tous les intervenants scolaires des écoles secondaires publiques et privées de Granby ont reçu notamment une formation «Sexto» pour intervenir méthodiquement si un cas de sextage leur est rapporté. Une trousse d’information est aussi mise à leur disposition pour simplifier la prise en charge d’une situation de façon légale. Une formation sera également offerte au personnel policier d’ici la fin du mois de janvier 2022, a confirmé l’agent Marc Farand. 

Une infraction criminelle

Imagé et mis sur pied par le Service de police de Saint-Jérôme en 2016, le projet Sexto permet aux divers intervenants d’agir promptement afin d’enrayer la distribution desdites images lorsqu’une situation du genre se présente à eux. Un geste qui n’a rien de banal puisqu’il est passible de sanctions comme le prévoit le Code criminel depuis 2015.

«Dans la plupart des cas et bien souvent s’en sans rendre compte, les adolescents vont commettre des infractions au Code criminel; que ce soit lié à la production, la possession ou la distribution de pornographie juvénile (…). Les infractions dont peuvent faire l’objet les adolescents, ce sont les mêmes que celles prévues pour les adultes au Code criminel», a indiqué le procureur au bureau des affaires jeunesse du DPCP de Saint-Jérôme.

 

Depuis l’implantation de Sexto, à la fin de 2016, sur le territoire desservi par la Police de Saint-Jérôme, c’est plus de 400 dossiers de sextage impliquant 1300 adolescents qui ont été traités, a laissé entendre le porte-parole du DPCP. « Il y a environ 7 dossiers sur 10 qui se règlent en quatre jours. C’est ça la véritable révolution du projet Sexto.»

À ce jour, 22 corps policiers et 280 écoles secondaires de la province participent au programme de prévention.

Plus de détails à venir…