En quête de nouvelles familles d’accueil pour adolescents

JEUNESSE. Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie-CHUS tiendra une rencontre d’information, le 13 mars prochain. Le but? Dénicher de nouvelles familles d’accueil désirant vivre l’aventure de recueillir chez elles des adolescents âgés de 12 à 18 ans.

@R:Ils sont suivis par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) dans 95 % des cas, et ce,  pour différentes raisons, par exemple des abus physiques, de la négligence ou des mauvais traitements. Ces derniers peuvent être confrontés, au quotidien, à des problèmes d’identité, d’attachement ou de consommation.

Retirés de leur famille biologique, ces jeunes doivent être pris en charge par des personnes adultes qui ont l’énergie et les capacités nécessaires pour composer avec leur situation bien particulière et répondre à leurs besoins. «Notre clientèle est très vulnérable et on n’a pas de boule de cristal, à savoir si les jeunes vont bien se comporter ou non en famille d’accueil», précise Saunia Caron, chef de service au Service ressources pour le CIUSSS.

Les familles d’accueil sont appelées à assurer le bien-être du jeune homme ou de la jeune femme sous leur garde et doivent, en quelque sorte, travailler à ce que se développe son autonomie. «D’abord et avant tout, l’enfant en famille d’accueil a besoin d’être sécurisé. Le meilleur moyen pour y parvenir est de lui donner un cadre de vie et une routine», ajoute Mme Caron.

Des besoins à combler

Le nombre d’enfants faisant l’objet de signalements à la DPJ ayant augmenté au cours des dernières années, le CIUSSS de l’Estrie-CHUS cherche à élargir son bassin de familles prêtes à accueillir un ou des adolescents à moyen et long terme, c’est-à-dire pour des séjours de six mois et plus. «On est capable de répondre aux besoins de placement de nos jeunes, mais dans une démarche où l’on veut offrir le meilleur milieu, on n’est pas toujours en mesure d’offrir le jumelage que l’on voudrait pour ce jeune-là.[…] On a un plan A, c’est tout», explique Saunia Caron.

Notons que suite à la syndicalisation des familles d’accueil, les règles se sont resserrées. Ainsi, celles-ci, œuvrant désormais comme travailleurs autonomes, ont de plus grandes obligations, notamment en ce qui a trait au lieu d’accueil offert. Conséquence: plusieurs familles qui accueillaient auparavant des enfants et adolescents ne sont plus en mesure de s’y conformer.

Les personnes intéressées à obtenir plus de renseignements et à s’inscrire à la rencontre d’information peuvent le faire en composant le 819 822-2728 (ou 1 800 463-5769), poste 52331. En date du 15 février dernier, 841 jeunes étaient placés dans 431 ressources différentes sur le territoire.