Regroupement de Waterloo, Warden et Shefford: le projet discuté
MUNICIPAL. Le maire de Waterloo, Pascal Russell, est ouvert à l’idée d’étudier un projet de fusion impliquant les municipalités de Waterloo, Shefford et Warden. Il en a fait l’annonce lors de son discours sur la situation financière de la municipalité.
«Si on regarde la carte de Waterloo, nous sommes situés en plein centre. Shefford est autour de notre municipalité et il y a Warden un peu plus au nord. Au niveau de la population, il y a 11 500 habitants pour les trois villes», a indiqué le premier magistrat lors d’un point de presse avec les médias.
Pascal Russell avance aussi que les infrastructures pourraient bénéficier d’un tel regroupement. «Les gens de Shefford fréquentent notre bibliothèque et dans un recensement que j’avais fait, 53% des élèves des écoles de mon territoire venaient de Shefford. De plus, certains services sont déjà partagés entre les municipalités concernées comme les pompiers, le soccer, le hockey et les médecins», a-t-il expliqué.
Pascal Russell ajoute que cette réorganisation permettrait de diminuer les coûts pour certains projets. «On est rendu à cette étape-là. Il y a 21 élus pour une population de 11 500 habitants. Ça n’a pas de bon sens. Le kilomètre d’asphalte coûte le même prix à Shefford, Warden et Waterloo. Dans des discussions préliminaires avec les deux autres élus, ces derniers semblent ouverts à discuter de ce dossier», témoigne le maire waterlois.
Un long processus
Dans le cadre de son allocution, Pascal Russell, a laissé entendre que le projet de fusion n’était pas pour demain. Selon lui, la démarche pourrait prendre de deux à trois ans avant d’être réalisée. «Je souhaite faire une petite étude de faisabilité afin de valider certains chiffres auprès du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMROT). Celui-ci pourrait être appelé à faire une étude plus globale», raconte-t-il.
Quant à la question des dettes des municipalités, celui qui est à la tête de Waterloo depuis 2005 insiste pour dire qu’elles resteraient aux municipalités propres. «Les frais d’administration et de gestion seraient divisés en trois. Ainsi, on uniformiserait les coûts et s’il y avait un projet de piscine à Shefford, tout le monde paierait, mais pourrait l’utiliser», a-t-il annoncé.
Pour concrétiser un tel projet, Pascal Russell est d’avis que ça devra prendre des gens en accord avec le changement et que ces personnes devront être capables de l’expliquer à la population. «Ça pourrait être émotif pour certaines personnes. À la base, ça prend du vouloir, de la communication et du respect. C’est important de regarder le bien de la population avant celui des élus. Il est temps de discuter de ce projet d’une façon rationnelle», souligne-t-il.
Le maire waterlois indique que le débat ne serait pas teinté puisque lui et le maire de Shefford, André Pontbriand, ne solliciteront pas un nouveau mandat en novembre 2017.