Sylvie Fontaine met en garde contre un retour aux déficits

ÉLECTIONS. La candidate conservatrice dans Shefford, Sylvie Fontaine, a tenu un premier point de presse électoral vendredi matin. Elle soutient que le plan conservateur est le seul capable de protéger l’économie canadienne et elle met les citoyens en garde contre un retour aux déficits après un équilibre durement atteint.

D’entrée de jeu, Sylvie Fontaine a tenu à souligner l’équilibre atteint un an plus tôt que prévu par le gouvernement. «On a même dégagé ces surplus, même si on nous prédisait qu’on s’en allait vers une autre récession», a-t-elle noté. «Nous sommes les seuls qui prônent une rigueur budgétaire constante», ajoute la candidate.

Il faut rappeler que le gouvernement conservateur a présenté six budgets déficitaires consécutifs depuis la crise économique de 2008-2009. Le gouvernement fédéral nageait précédemment dans les surplus entre 1997 et 2006 sous les libéraux.

À l’arrivée au pouvoir des conservateurs, Ottawa disposait de surplus de 13 milliards de dollars. Coussin qui a fondu à la suite de l’annonce de baisse d’impôts aux entreprises et de la baisse de 2% de la TPS.

Plus dans les poches des citoyens

Sylvie Fontaine défend aussi l’approche conservatrice de réduire la taille de l’État pour mettre «moins d’argent dans les structures et plus d’argent dans les poches des contribuables», indique-t-elle.

«Nous sommes les seuls qui soient convaincus que la politique d’en remettre plus dans les poches des contribuables et des entreprises, ça aide à faire tourner l’économie», croit la candidate. Elle poursuit en disant que «les gens savent quoi faire avec leur argent» et que c’est «à eux de décider ce qu’ils veulent en faire».

En énumérant les programmes de crédits d’impôt sur les activités des enfants, ainsi que la prestation universelle pour la garde d’enfants (PUGE), elle soutient qu’une famille moyenne peut économiser jusqu’à 1 600$ par année.

Situation enviable

Tout en défendant le bilan de son parti, la candidate conservatrice insiste sur la position enviable du Canada sur l’échiquier mondial. Elle cite la création du plus grand nombre d’emplois parmi les pays du G7 depuis la reprise. Entre 2009 et 2014, il s’est créé 1 054 000 emplois au Canada.

Sylvie Fontaine se réjouit aussi que le pays affiche le plus bas ratio dette/PIB parmi les pays du G7. Il faut cependant préciser que c’est aux libéraux que l’on doit la plus grande part de l’effort à réduire ce ratio. Entre 1993 et 2006, le ratio est passé de 75,77% à 43,08%. Depuis l’arrivée du gouvernement Harper, ce même ratio est passé de 43,08% à 51,51% en 2013, selon les données de l’Université de Sherbrooke.

«On ne peut pas nier ce que Paul Martin a fait, mais le contexte n’est pas du tout le même. Il faut se comparer avec ce qu’on a aujourd’hui. L’endettement ne nous aiderait pas à aller de l’avant», considère Mme Fontaine.