Un air pur de qualité pour tous

SOCIÉTÉ. En ce 7 septembre, Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus décrétée par l’Organisation des nations unies, le collectif Mères au front des Cantons-de-l’Est a pris la rue en fin d’après-midi à Granby en guise d’appui à leurs consoeurs de Rouyn-Noranda qui luttent depuis des mois contre les émissions de métaux lourds de la Fonderie Horne. 

Partis de l’Hôpital de Granby sur le coup de 15h30, les manifestants armés de pancartes se sont ensuite rendus au bureau du ministre de la Sécurité publique et député de Granby, François Bonnardel, pour lui laisser une carte de visite invitant sa formation politique au pouvoir à agir dans le dossier de la Fonderie Horne; une filiale de la multinationale Glencore.

« Il se passe un drame à Rouyn-Noranda avec cette compagnie qui émet beaucoup d’émanations et où on retrouve une population qui vit juste à côté et qui subit des dommages terribles. On parle d’arsenic notamment. Les normes provinciales sont de trois nanogrammes par mètre cube. Présentement, ils ont 65 nanogrammes par mètre cube. C’est inacceptable », a déclaré Sylvie Beauregard, porte-parole de Mères au front des Cantons-de-l’Est.

L’omniprésence des métaux lourds forcerait des enfants et des adultes vivant aux abords de l’usine à se cloîtrer à l’intérieur de leur résidence en raison de la mauvaise qualité de l’air, a laissé entendre Mme Beauregard en entrevue à quelques minutes du début de la marche symbolique.

« Des enfants ont des traces d’arsenic dans leurs cheveux, dans leurs ongles, il y a plus de naissances de bébé prématuré et plus de cancers du poumon. Ç’a n’a pas d’allure que ce genre de situation arrive au Québec. C’est loin Rouyn-Noranda, mais il faut être solidaire avec cette population, car on ne sait jamais, ça pourrait nous arriver », a exprimé Sylvie Beauregard.

« Considérant les émissions de métaux lourds (arsenic, plomb, cadmium, etc.) de la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda connues depuis la fin des années 1980, nous exigeons que les mêmes normes de santé publique s’appliquent partout au Québec », peut-on lire dans le manifeste du collectif Mères au front des Cantons-de-l’Est.  

« C’est très simple ce qu’on demande. On veut que les normes soient respectées. C’est notre revendication de base et ça doit se faire maintenant. Pas dans cinq ans, dix ans ou 20 ans », a conclu la représentante du groupe.