Un colloque pour la santé financière des personnes aînées à Granby
COMMUNAUTÉ. La députée de la circonscription de Shefford, Andréanne Larouche, annonce la tenue d’un colloque sur la santé financière des aînés qui se tiendra le 23 février prochain au Centre des congrès de l’Hôtel Castel. Pour l’élue fédérale, cette rencontre se veut une excellente occasion pour aborder la question de la situation financière des aînés à quelques semaines du dépôt des recommandations prébudgétaires.
La députée fédérale et porte-parole pour les Aînés du Bloc Québécois, Andréanne Larouche, était accompagnée de Madeleine Lepage, présidente de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) de Granby, pour annoncer la tenue de cet évènement qui rassemblera notamment des panellistes, des économistes et des groupes d’aînés.
« Il y a un contexte inflationniste et de pénurie de main-d’œuvre, et je me faisais souvent interpeler par les gens sur le terrain concernant la réalité des aînés. Même mon chef (Yves-François Blanchet) s’est fait interpeler sur le terrain concernant les pénalités fiscales que subissent les aînés qui souhaitent retourner sur le marché du travail », a indiqué Mme Larouche.
Le colloque aura pour vocation de dresser un portrait complet de la situation financière des personnes aînées, mais également d’amener des réflexions sur des sujets comme le recalcul de l’indexation de vieillesse qui se fait « désuet », ou encore la hausse de la pension de vieillesse pour les 75 ans et plus. « C’est une préoccupation que j’entends partout sur le terrain, cette discrimination ne passe pas. Le gouvernement sous-entend que les gens en bas de 75 ans ont juste à travailler ou que les personnes sont plus malades en haut de 75 ans », a mentionné la députée bloquiste.
« Ça n’a pas rapport avec l’âge, ça ne fait que créer de l’injustice et ça n’a pas lieu d’être. S’ils veulent que les aînés retournent au travail, qu’ils mettent des mesures fiscales adéquates », a ajouté Madeleine Lepage, de l’AQDR Granby.
Parmi les revendications des membres de l’AQDR, le groupe souhaite notamment l’augmentation des barèmes au niveau de la sécurité de vieillesse et du supplément de revenu, la transformation des crédits d’impôt non remboursable en crédit d’impôt remboursable, notamment pour les frais médicaux et un traitement équitable pour tous les aînés. « Il est grand temps que le gouvernement s’intéresse à la situation des aînés, et au niveau de leur finance entre autres (…) », a souligné Mme Lepage.
« On est une organisation non partisane, mais nous avons décidé d’y participer pour mettre en lumière comment les aînés sont dans une situation financière qui se détériore. Le Bloc a montré son engagement par rapport à cette situation, et notamment dans la révision de la loi des faillites des fonds de pension des entreprises offrant des prestations déterminées, qui est une grande victoire », a précisé la présidente de l’AQDR Granby.
À noter que la plus récente étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) stipule que 49,2 % des personnes de 60 ans et plus vivent dans la précarité. « Plus de 33 % des 26 000 membres de l’AQDR vivent actuellement avec 18 000 $ ou moins par année, selon un sondage mené en avril 2021 par l’organisation. C’est une situation tout à fait inacceptable qui ne doit pas continuer. Les revenus offerts par le gouvernement fédéral sont insuffisants « , a déploré Mme Lepage.