Une campagne pour redorer l’image des cuisines collectives
Redorer l’image des cuisines collectives et les faire connaître. Voilà l’objectif du programme iögo, Le goût de faire du bien, lancé en grande pompe, jeudi matin, par Aliments Ultima. Dons monétaires et de produits, vente de livres de recettes, campagne publicitaire majeure et implication sociale dans la communauté résument l’annonce.
«On doit impliquer les gens et prendre le temps. Il ne faut pas juste donner», lance Gerry Doutre, le président et chef de la direction d’Aliments Ultima. L’homme d’affaires s’est dit impressionné lorsqu’il a appris l’existence de plusieurs milliers de cuisines collectives au Canada, dont 1 300 au Québec. «Je me suis dit qu’on pourrait impliquer nos gens dans chaque ville où nous sommes présents», ajoute-t-il.
Et c’est ce qui sera fait. Les cuisines collectives implantées à Granby, Halifax, Montréal, Toronto et Calgary, des villes où l’on retrouve des installations d’Aliments Ultima, profiteront d’un don en argent et en produits iögo. Les profits d’un livre de recettes, vendu chez Renaud-Bray, seront aussi remis aux organismes choisis. Le programme Le goût de faire du bien comprend également une vaste campagne publicitaire, dont la réalisation de courtes capsules qui mettent en vedette le chef Daniel Vézina et les comédiennes Guylaine Tremblay et Brigitte Lafleur.
Enfin, 235 employés d’Aliments Ultima participeront aux Cuisines collectives. Quelque 1 880 heures de popote, dont le temps sera payé par Aliments Ultima, permettront de réaliser 6 000 portions. Les employés vendront le fruit de leurs efforts pour remettre l’argent aux cuisines collectives. «En terme de dons, on parle de centaines de dollars, mais il y a toute la publicité que l’on offre. Il y a une valeur-là», indique Gerry Doutre en entrevue avec GranbyExpress.com.
Faire connaître les cuisines collectives
Julie Bourdon-Richard, la directrice générale des Cuisines collectives de la Montérégie, s’est dit fière de pouvoir compter sur un tel partenaire et espère faire mieux connaître la mission de son organisme. «Ça permet de créer des liens entre les mamans, de parler entre adultes pendant que les enfants se font garder. Les Cuisines collectives, c’est pour tout le monde, pas juste pour les gens défavorisés», indique-t-elle. Avec le partenariat et les dons, dont le montant est confidentiel, elle souhaite ouvrir de nouveaux groupes et pouvoir mieux répondre aux besoins de la population. «Outre les profits remis, c’est un montant assez considérable qui va nous permettre d’ouvrir plus de groupes et d’offrir des ateliers culinaires gratuitement», ajoute Mme Bourdon-Richard.
Et déjà, la campagne promotionnelle porte ses fruits. «Habituellement, on a une ou deux inscriptions. La semaine dernière, on en a eu 12 en une journée», précise la directrice.
Le Chef à Granby
Le chef Daniel Vézina, connu entre autres pour sa participation à la populaire émission Les Chefs!, était de passage à Granby, jeudi avant-midi, pour le lancement de la campagne. En compagnie de M. Doutre, de Richard Goulet, maire de Granby, d’Emmanuelle Dubé, animatrice aux Cuisines collectives de la Montérégie et de trois participantes, ont concocté une salade de fruits dans l’esprit de l’organisme: entraide, solidarité, partage et faible coût. «Je n’avais jamais entendu parler des cuisines collectives. Ça a été un coup de foudre. Ça rejoint mes valeurs, notamment dans la transmission des connaissances. J’aime être avec les gens, j’aime échanger, j’aime leur soif d’apprendre», dit-il.
Même s’il travaille dans un restaurant haut de gamme, il aime être accessible aux gens. Pour lui, nul besoin d’avoir une «grosse» recette pour faire de la grande cuisine. «Quand la carotte est bonne, elle est bonne!», explique-t-il simplement.
Plus de 378 personnes participent annuellement aux Cuisines collectives de la Montérégie. Plus de 22 000 portions sont concoctées et 1 000 personnes sont nourries chaque année.