Une entreprise bruyante dérange des Granbyens

MUNICIPAL. Une histoire de bruit et de poussière en provenance de l’entreprise Pro Flam, située sur la rue Frontenac à Granby, a rebondi à la période de questions du conseil municipal de Granby, hier soir. Des citoyens exaspérés par le problème ont demandé aux autorités municipales d’agir dans le dossier.

«Le bruit n’arrête pas une seconde. En plus, il y a de la sciure de bois qui sort de cette entreprise. Les machines fonctionnent 24 heures sur 24, et ce, sept jours sur sept. Ça commence sérieusement à me déranger», a raconté un résident du secteur, Luc Boulanger.

Selon la Ville de Granby, une quinzaine de constats auraient été délivrés à la compagnie en question. Par ailleurs, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) auraient eu des discussions avec la Ville de Granby concernant ce dossier. Par ailleurs, les autorités municipales s’attendent à avoir une réponse de la part du ministère de l’Environnement d’ici la fin de la semaine.

De son côté, le conseiller Robert Riel a souligné lors de la période des questions qu’il a rencontré d’autres citoyens qui se sont plaints de cette situation au printemps dernier.

Une citoyenne qui habite à l’intersection de cette artère est exaspérée de la situation. «Il y a du bruit sans cesse. C’est 24h sur 24. J’ai le cancer et j’ai besoin de pilule pour dormir. J’espère fortement que la ville va bouger. J’ai même fait signer une pétition il y a quelques semaines pour ça que change», s’est exprimée Lisa Beauregard.

Interpellé par la situation, le maire Pascal Bonin, a indiqué qu’il allait prendre très au sérieux ce dossier. «Présentement, je ne suis pas en mesure d’évaluer le sujet dans son entier. J’ai reçu un courriel de M. Riel en après-midi (3 octobre). On va me présenter le dossier. J’ai l’impression que la problématique est en termes d’années. Je vais tout de même donner la chance au coureur. On va essayer de régler ça en douce. C’est évident que les citoyens ont droit à une certaine quiétude et une qualité de vie», a indiqué le premier magistrat en entrevue avec les journalistes.

En vertu du règlement municipal en vigueur depuis 2014 à Granby, les plaintes de bruit ne sont pas répertoriées en fonction du nombre de décibels. Elles sont plutôt classées en fonction du respect de la paix publique. Le règlement sur les bruits reliés aux travaux bruyants stipule qu’il est possible d’exécuter des travaux de construction, de débosselage et de menuiserie du lundi au vendredi entre 6h et 21h et le samedi et dimanche entre 9h et 17h. Par ailleurs, il est interdit à toute personne, et ce, en tout temps,  de faire du bruit de façon à nuire à la paix, à la tranquillité et au bien-être  du voisinage (musique forte, party, etc.).  

Le propriétaire se défend

Rencontré ce matin par le Granby Express, le propriétaire de l’usine Pro Flam, Jacques McLean, confirme avoir reçu une dizaine de constats d’infraction pour des plaintes de bruit. «J’ai contesté les billets d’infraction. Il y a des tannants dans le coin. Je trouve ça exagéré cette histoire-là. Mon usine est dans les normes. À votre arrivée, il n’y avait pas de gros bruit?», a indiqué l’homme d’affaires, dont l’usine produit des granules de bois pour le chauffage. Du côté de la salubrité, Jacques McLean affirme que tout est conforme dans son entreprise. M. McLean soutient que l’une des plaintes pourrait être l’œuvre d’un ancien employé.