Une journée pédagogique à l’hôtel de ville
RELÈVE. Alors que des élèves du secondaire passeront leur journée pédagogique du mois de décembre à la maison, dix jeunes passionnés de politique ont décidé, quant à eux, de se déplacer à l’hôtel de ville de Granby pour vivre l’expérience d’un conseil municipal.
Les jeunes de troisième à cinquième secondaire de la région étaient invités à s’inscrire à l’activité «Conseil municipal d’un jour», mise sur pied à l’interne de Vie culturelle et communautaire de Granby (VCCG), en collaboration avec les Jeunes Ambassadeurs de Granby (JAG), avant la mi-octobre.
«C’est nouveau, explique la coordonnatrice chez VCCG, Mélody Poulin, qui rappelle que ce projet fait suite à la politique jeunesse mise en place depuis quelques années. C’est vraiment la première fois qu’on va l’offrir. On devait développer justement un conseil municipal d’un jour. C’était une des actions qu’on voulait mettre en place. Donc, on était rendu à la mettre de l’avant.»
Durant cette journée, les élèves échangeront avec les élus municipaux et vivront l’univers d’un conseil municipal.
«On va les mettre en action; on va vraiment les [faire participer]dans cette simulation-là, indique Mme Poulin. Ça ne sera peut-être pas aussi long et fastidieux qu’une vraie séance du conseil, mais oui, il va avoir les étapes et ils vont le vivre avec eux.»
L’activité «Conseil municipal d’un jour» permettra aux amateurs de politique de comprendre les rudiments du métier et la préparation qui se cache derrière, mais aussi, de proposer des demandes aux élus.
«Les recommandations que les jeunes vont faire ressortir durant cette journée-là, ça va être réel, assure la coordonnatrice jeunesse chez VCCG, Mélody Poulin. Ils vont vraiment nous dire leur propre opinion et on pourra amener ces informations-là lors du prochain vrai conseil.»
Ce projet ne se fait pas dans un cadre scolaire, mais bien selon la volonté réelle des jeunes d’en apprendre davantage sur la politique municipale. Cependant, Mme Poulin rappelle que de la promotion s’est faite dans plusieurs écoles, tout comme sur Facebook, pour encourager les jeunes de Granby à s’inscrire. Est-ce que l’intérêt des élèves du secondaire pour le sujet est en pleine croissance?
«Je pense qu’il y a un intérêt, estime Mme Poulin. Est-ce qu’il est grand? Je ne dirais pas […]. Je pense qu’il est à développer. Je pense qu’on n’en parle pas assez; ils [les élèves] ne sont pas vraiment mis dans le bain assez rapidement. On doit mettre des choses de l’avant pour faire développer cet intérêt-là [et montrer] que ce n’est pas plate, qu’il y a quelque chose d’intéressant.»
«[Les jeunes] peuvent faire changer les choses; les décisions n’appartiennent pas juste à leurs parents, poursuit-elle. Ils ont aussi un rôle à jouer. Mais ça, je pense que ce n’est pas quelque chose de connu. Je pense que c’est un peu vague. C’est ce qu’on veut améliorer. On veut faire connaître tout ça.»
Selon Mme Poulin, il serait intéressant d’aborder le sujet dès le primaire pour permettre aux jeunes de garder l’intérêt une fois rendu au secondaire. L’année prochaine, la formule pourrait bien être repensée.
«On s’attend à ce que l’année prochaine, il y ait peut-être plus d’inscriptions, admet-elle. On a eu aussi un intérêt de la part des plus vieux. On va peut-être réévaluer [tout ça] aussi pour faire une version pour eux. Nous souhaitons répéter l’activité une fois par année ou plus si l’engouement grandit.»