Une nouvelle plateforme pour promouvoir vos petites «jobines»
ENTREPRENEURIAT. Lancée en août dernier par un ancien étudiant du Cégep de Granby en informatique, la nouvelle plateforme web The GATES permet maintenant aux gens de «rentabiliser leur temps libre» et «d’avoir accès à une source de revenus supplémentaire rapidement». Le concept est simple: il s’agit de favoriser la coopération entre les personnes d’une même communauté pour conclure de petits travaux comme la tonte de pelouse, le déneigement des cours ou bien l’entretien de haies.
Voilà depuis deux ans maintenant que le jeune entrepreneur de 22 ans, originaire de Granby, Tristan Millette, planche sur cette nouvelle plateforme qui est «une des premières» de ce type au Québec.
«Ça a commencé comme un petit projet que je faisais pendant mes études, a expliqué, mardi après-midi, le principal intéressé. Et voilà, c’est devenu une compagnie bien en soi. Concrètement, c’est une application qui va être accessible depuis votre téléphone ou votre ordinateur. Elle va permettre à ses utilisateurs d’engager des travailleurs pour des petits travaux de toute sorte.»
The GATES, qui vient de l’acronyme anglophone The Give and Take Economic System et qui est traduit en français par le Système économique donnant donnant, est une application qui est basée selon le modèle de l’économie collaborative.
Présentement en ligne sur thegates.co, l’application permet à un travailleur de réaliser une «jobine» en retour d’un certain salaire et à un employeur de trouver une personne pour mener à terme un petit projet. L’objectif est de «rendre un service dans un délai aussi court que 24h à l’aide de la communauté».
Pour le moment, The GATES permet à des particuliers d’offrir des services, mais éventuellement, de petites entreprises pourraient aussi faire de même, du moins, c’est le souhait du président fondateur, Tristan Milette.
«À long terme, je pense que The GATES va pouvoir démocratiser un peu le travail autonome et permettre à tous d’être leur propre patron.»
Une ville à la fois
Tristan Milette a décidé d’abord de lancer son projet à Granby puisqu’il est natif d’ici. D’ailleurs, une trentaine de membres sont déjà inscrits dans la région. Parce que l’application est accessible en tout temps et partout, le jeune homme de 22 ans aimerait aussi que son projet rejoigne les Montréalais, voire même les autres villes d’un peu partout dans la province.
«Il faut que les gens puissent travailler ensemble et s’entraider, a fait remarquer l’ancien étudiant du Cégep de Granby. C’est un lancement qui est fait par étape.»
«The GATES est une application qui va gérer tout, de A à Z, c’est-à-dire qui va gérer le paiement, va l’envoyer au travailleur une fois que [le travail] est fait. C’est une application qui est sécuritaire et qui permet de réduire les risques de ne pas se faire payer au bout du compte.»
Le revenu pour The GATES provient d’un frais d’utilisation. En effet, un petit pourcentage de la rémunération versée est retenu (5 %) plus un frais d’utilisation fixe d’un dollar. Ce qui permet, entre autres, de payer le serveur et le fournisseur de paiement.
Une assurance comme protection
The GATES souhaite offrir une certaine protection, autant pour les gens qui travaillent que pour ceux qui offrent le service. En fait, l’objectif est de «baliser le travail au noir».
Les travailleurs qui se retrouvent sur l’application ne sont pas nécessairement certifiés dans un domaine précis. Le projet est «vraiment pour des travaux que tout le monde peut faire».
Pour le moment, une assurance permet de couvrir tout risque, et ce, jusqu’à la dépense qui a été engendrée par l’employeur. Toutefois, The GATES prévoit se doter prochainement d’une assurance plus complète «qui va permettre de couvrir 100 % des dépenses qui pourraient être engendrées dans un cas dans lequel un équipement est brisé ou une propriété est détruite».
Sur The GATES, il n’y a pas de processus d’embauche. Les travailleurs doivent se bâtir une réputation et une crédibilité. Un système d’évaluation est notamment en place pour assurer la compétence des gens.
«Les employeurs vont pouvoir refuser ou accepter les candidatures selon le profil qui répond à leurs besoins, a indiqué Tristan Milette. Une fois que c’est fait, un contrat est [réalisé] et le travailleur vient offrir le service qui a été entendu. Une fois le travail contracté, le mode de paiement de l’employeur est débité.»
Éventuellement, le Granbyen aimerait développer de nouvelles fonctionnalités pour personnaliser l’expérience des travailleurs comme la présence de notifications dans un certain domaine d’expertise.