Une pharmacie «hi-tech» au CHG (en vidéo)
Un investissement de près de 300 000$ a permis au Centre hospitalier de Granby (CHG) d’acquérir de nouveaux équipements et de réaménager une partie des locaux de la pharmacie de l’hôpital. L’investissement, combiné à l’amélioration des techniques de travail, permet de réduire les risques de contamination auprès des usagers.
Les locaux du service centralisé d’addition aux solutés (SCAS) de la pharmacie du CHG, endroit où sont préparés les médicaments injectables, ont été complètement réaménagés en 2011. Les travaux, réalisés en six mois au coût de 270 000$, permettent au CHG d’être l’un des premiers établissements de santé de la province qui respecte les nouvelles exigences de l’Ordre des pharmaciens du Québec.
«L’ancien local comportait qu’une seule pièce où l’on retrouvait une hotte, un lavabo, un réfrigérateur et tous les médicaments. Le nouveau local comporte trois sections. On a trois locaux pour faire le même travail», explique Gentiane Gosselin, chef pharmacienne au CHG. Le SCAS comprend un entrepôt où sont localisés tous les médicaments et le matériel, une antichambre où le personnel se lave les mains et met une combinaison ainsi qu’une salle blanche, un environnement stérile où les médicaments injectables sont préparés sous une hotte. «Les nouveaux locaux permettent d’augmenter la qualité et la stérilité des préparations», enchaîne Mme Gosselin.
Le nombre de particules dans l’air est aussi vérifié dans l’antichambre et dans la salle blanche afin d’augmenter le niveau de stérilité. «La température et le niveau d’humidité sont également contrôlés. Il y a aussi une pression positive entre l’antichambre et la salle blanche pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’air qui contamine la salle blanche», poursuit Gentiane Gosselin.
Techniques de travail améliorées
Avec le réaménagement des installations, les techniques de travail des employés de la pharmacie ont également été modifiées. Des 30 techniciens en pharmacie du CHG, huit ont été spécialement formés pour travailler dans le nouvel environnement stérile. Ces derniers devront se soumettre, chaque année, à un examen théorique et pratique sur les normes à respecter. Ils doivent également s’abstenir de porter du maquillage, d’avoir des ongles longs et doivent porter des bas dans leurs chaussures en tout temps.
En plus des formations, la technique de lavage des mains, l’habillement, l’entretien des locaux, les techniques stériles et le lavage des fournitures ont été rehaussés. Le processus de validation des solutions médicamenteuses par l’un des dix pharmaciens du CHG a également été revu.
«La préparation faite par le technicien en pharmacie est corrigée par photographie. La préparation est mise dans un passe-plat réfrigéré par le préparateur et le pharmacien vérifie les photos. Si tout est correct, le médicament s’en va directement au patient», indique la chef pharmacienne.
Ces multiples changements procéduraux amènent toutefois certaines contraintes, notamment au niveau du temps. «Ça prend deux heures de plus en préparation chaque jour. On gagne en qualité, mais on perd en efficacité», note Gentiane Gosselin.
Quotidiennement, entre 100 et 200 préparations médicamenteuses destinées à être injectées sont préparées par le SCAS. Elles sont administrées aux 450 patients du CHG.