Victime d’un délit de fuite, il veut retrouver le suspect

ENQUÊTE. Victime d’un délit de fuite en juillet, le Granbyen Stéphane St-Onge demande au conducteur du véhicule qui l’a happé de se rendre aux autorités.

Stéphane St-Onge circulait sur la rue Évangéline à Granby en patins à roues alignées le 17 juillet, vers 15h10. L’homme de 45 ans roulait à droite de la chaussée, près du trottoir. À quelques mètres de l’intersection de la rue St-Jude Nord, il a remarqué la présence d’un petit véhicule noir à sa gauche.

«Il était à l’arrière-plan. Je n’ai pas vu immédiatement qu’il s’était approché de moi. Il approchait, approchait. J’étais rendu sur un patin. J’avais la jambe dans les airs», raconte M. St-Onge.

À cet instant, il se rappelle qu’il a frappé sur le capot du véhicule pour aviser de sa présence. Le conducteur a donné un coup de volant. Le véhicule a frappé M. St-Onge au genou gauche. «J’ai revolé et j’ai perdu conscience. J’ai atterri à côté du F150 [immobilisé à la lumière]», poursuit le père de quatre enfants. Le véhicule noir a pris la fuite.

Le conducteur de la camionnette a porté secours à la victime. Sur le coup, M. St-Onge a refusé d’appeler l’ambulance. «Je ne feelais pas trop bien. J’ai vu que mon bras était vraiment brisé. J’ai embarqué dans son véhicule. Il m’a amené à la SAAQ et j’ai perdu conscience, enchaîne-t-il. Ce témoin-là m’a vraiment aidé.»

Il a du mal à s’expliquer pourquoi la SAAQ. «Je m’en allais faire des transactions. C’est l’adrénaline. Je me suis dit que j’étais capable d’y aller», dit-il. M. St-Onge a été pris en charge par une employée et le gardien de sécurité de la SAAQ. L’homme du F150 a quitté sans fournir ses coordonnées.

«Je demande à cette personne-là, si c’est possible, de se présenter au poste de police ou d’appeler pour qu’on puisse avoir plus de réponses à nos questions [relativement] à l’accident, aux témoins et à la personne qui m’a frappé», ajoute la victime.

Enquête

Pour Stéphane St-Onge, «c’est impossible que la personne ne m’ait pas vu.» Il trouve déplorable que le conducteur ne se soit pas arrêté. «Je ne peux pas croire que le monde soit aussi inconscient. Tu n’as pas le choix d’arrêter et de prendre tes responsabilités», enchaîne M. St-Onge.

Une enquête pour délit de fuite causant des lésions a été ouverte par le Service de police de Granby. «On recherche la petite voiture noire qui a frappé M. St-Onge. On recherche également le conducteur d’un Ford F-150 noir, un bon samaritain qui a pris charge de M. St-Onge. On cherche à le rejoindre puisqu’il aurait été témoin de l’accident. Il pourrait nous donner des indications qui pourraient nous mener au petit véhicule noir impliqué», mentionne l’agent Guy Rousseau, porte-parole du Service de police de Granby.

Toute personne qui a pu être témoin de l’événement est priée de communiquer avec le détective Martin Daigle au (450) 776-8333, poste 3611. «Il est fort possible qu’il y ait d’autres personnes qui aient vu. On demande à ces gens-là, même si c’est une petite information, qu’ils prennent le temps d’appeler au poste de police. C’est peut-être cette petite information qui peut nous mener au conducteur en question», conclut l’agent Rousseau.

Blessures

Travailleur de la construction et cuisinier de métier, Stéphane St-Onge ne peut plus travailler. Une plaque de métal remplace son radius gauche, l’os le plus externe de l’avant-bras. «La plaque n’est pas amovible. J’ai des restrictions pour le restant de mes jours. Je ne peux plus plier mon poignet», indique-t-il. Il doit subir une nouvelle chirurgie au poignet en raison de complications. Le ménisque de son genou gauche est déchiré. Il est en attente d’une opération pour rectifier.