Violence sexuelle et conjugale: Granby accueillera un projet pilote
ACTUALITÉ. Le ministre de la Justice du Québec, Simon Jolin-Barrette, accompagné de divers acteurs du milieu judiciaire de la région de Granby, était fier d’annoncer que la ville sera la deuxième municipalité à accueillir un tribunal spécialisé dans les violences sexuelles et conjugales, au Québec. Le ministre vise dix MRC pour son projet pilote, qui a pour objectif, en premier lieu, de redonner une voix aux victimes d’actes de violence sexuelle ou conjugale, ainsi qu’à rétablir une confiance au système de justice, laquelle le ministre est à même de constater, a été brimée depuis plusieurs années.
« On peut être fier, ici à Granby, mais aussi au Québec, car c’est le premier État dans le monde à se doter d’un tribunal spécialisé qui touche, à la fois, aux violences sexuelles et conjugales. Donc, le Québec fait œuvre de pionnier », affirme le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.
Accompagné de son collègue député de Granby et ministre des Transports, François Bonnardel, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, est venu annoncer au Palais de Justice de Granby, que son projet de tribunaux spécialisés dans les violences sexuelles et conjugales allait établir un deuxième projet pilote, ici même.
« On a choisi Granby parce qu’il y a presque 200 dossiers par année qui touchent les violences sexuelles et conjugales dans la région. Granby est représentative de beaucoup de Palais de Justice au Québec qui ont un volume de dossiers équivalents. »
M. Jolin-Barrette vise dix projets pilotes, dans autant de MRC, dans le but d’obtenir un portrait clair de la situation, et ainsi, rendre son projet non seulement efficace en terme de délai, mais aussi efficient, sans toutefois lésiner sur les dépenses. « Ce n’est un pas un projet que nous abordons en parlant de chiffres, mais nous les aurons sous peu », a d’ailleurs répondu le ministre, lorsqu’une question budgétaire lui a été posée.
Le ministre de la Justice a rappelé que seulement 5 % des victimes d’actes de violence sexuelle et conjugale portaient plainte à la police, un chiffre, qu’il affirme, « est beaucoup trop bas et cela doit changer ».