Vote de grève de deux jours chez Autobus Milton

RELATIONS DE TRAVAIL. Les employés syndiqués de la compagnie de transport scolaire Autobus Milton sont insatisfaits des dernières offres de leur employeur et pourraient tenir deux journées de grève dans un avenir rapproché.

Réunis en assemblée générale, jeudi dernier, les membres du syndicat affilié à la CSN ont rejeté à 91% la proposition salariale de l’entreprise Transport scolaire Sogesco déposée la même journée.

«L’employeur refuse toujours de nous donner la parité salariale avec nos confrères des Autobus Granby, une autre division du groupe Sogesco qui fait affaire avec la Commission scolaire du Val-des-Cerfs. Il est clair pour nous que la règle à travail égal – salaire égal doit s’appliquer», indique le président du syndicat, Alain Grenier.

La porte-parole de l’entreprise, Line Langlois, reconnait qu’il y a disparité entre les salaires des employés des deux filiales (Autobus Milton et Autobus Granby), mais précise que cette situation prévalait avant l’acquisition d’Autobus Milton par Transport scolaire Sogesco en 2013. On parle d’une différence de 2 $ / heure.

Elle ajoute qu’une bonne partie de cet écart sera comblé au terme du nouveau contrat de travail de trois ans qui prendra fin en juin 2018 et que les derniers ajustements seront  apportés lors de la convention subséquente sur la base des ententes avec les syndiqués des autres filiales.

Le syndicat admet que Transport scolaire Sogesco propose des augmentations de salaire «substantielles», mais soutient que l’entreprise exige en retour des concessions importantes de la part des employés.

«L’employeur réduit le nombre de journées garanties pour chaque année scolaire et veut nous enlever le temps alloué pour les vérifications nécessaires au bon fonctionnement des autobus», affirme M. Grenier.

Line Langlois précise que l’employeur a décidé de confier l’inspection quotidienne des véhicules à un mécanicien ou à un préposé par souci d’amélioration de la sécurité des usagers et de l’état mécanique de la flotte d’autobus.

«Huit chauffeurs vont perdre 45 minutes de salaire par semaine, mais il n’y a pas d’économie pour l’employeur car l’inspection devra être confiée à un autre employé salarié», explique la porte-parole de l’entreprise.

Les chauffeurs continueront cependant d’être rémunérés pour faire le plein de l’autobus une fois par semaine et procéder au nettoyage quotidien de l’intérieur de leur véhicule. Ces deux tâches exigent 30 minutes par semaine.

La compagnie  est par ailleurs disposée à accorder aux employés trois jours de congé maladie par année – au lieu des cinq demandés par le syndicat – mais souhaite inclure ces trois journées dans le plancher d’emploi de 200 jours. 

Le président du syndicat estime que la conclusion d’une entente satisfaisante pour les deux parties est encore possible, mais prend soin d’ajouter que le syndicat a bien l’intention d’augmenter la pression afin d’atteindre ses objectifs.

La porte-parole de l’employeur soutient elle aussi que «les portes ne sont pas fermées» et qu’une nouvelle rencontre avec la partie syndicale est prévue pour demain. «On est à deux points de s’entendre», résume-t-elle.

Rappelons que la convention collective fixe les conditions de travail d’une quinzaine d’employés et est échue depuis le 1er février 2015.