Bon appétit la vie sur le web

Ils ont six, huit ou 10 ans et ils en savent parfois plus que leurs parents sur la nutrition et la bonne alimentation! Cette fois, les jeunes élèves de l’école St-Joseph qui participent au projet Bon appétit la vie s’installent sur le web pour partager leur savoir-faire sous forme de capsules vidéo.

Mise en ligne la semaine dernière, la première capsule traite des céréales et met en scène trois duos d’élèves qui préparent des boules d’énergie, des barres énergisantes et des barres protéinées. On y voit aussi les chefs Isabelle Salib et Samir Tidjani. «Notre objectif est d’avoir 5 000 visionnements», a lancé Mme Salib lors du dévoilement de la vidéo devant tous les élèves de l’école St-Joseph.

Au cours des prochaines semaines, trois autres capsules vont être diffusées. Elles ont été tournées et montées par d’anciens élèves du projet Bon appétit la vie qui poursuivent leur parcours scolaire au secondaire.

On peut trouver les capsules sur le portail YouTube ou encore sur la page Facebook de Bon appétit la vie.

Pour leur lancement, les enfants apprentis chefs ont eu l’honneur de recevoir la visite de Christina Blais, responsable de la formation clinique et chargée de cours au département de nutrition de l’Université de Montréal. Elle collabore aussi à l’émission Ricardo, ainsi qu’au magazine du même nom.

«C’est important le français pour pouvoir bien écrire plus tard et bien parler. C’est important les mathématiques pour pouvoir savoir combien ça nous coûte à l’épicerie et savoir si la caissière nous remet le bon change. Je pense que c’est important aussi de bien se nourrir parce que sinon on ne sera pas en santé», a-t-elle mentionné au parterre d’enfants rassemblés dans le gymnase.

En entrevue avec GranbyExpress.com, Mme Blais a indiqué que sa visite à Granby était sa «manière de féliciter les enfants et de les inviter à continuer parce que c’est de plus en plus compliqué de manger».

La spécialiste s’est réjouie de voir enfin une école faire de l’alimentation son projet éducatif. «Ces enfants-là sont mieux équipés pour faire face au zoo qu’est devenu l’épicerie», a-t-elle comparé en faisant un clin d’œil à sa visite à Granby.

Financement précaire

Implanté depuis quatre ans en tant que projet éducatif de l’école St-Joseph, Bon appétit la vie demeure encore fragile. Le financement de l’initiative repose sur l’argent versé par les parents pour les activités et sorties scolaires. Le reste de la facture est assumée par les deux porteurs du projet et enseignants de nutricuisine Isabelle Salib et Samir Tidjani.

Bon appétit la vie a déjà dû abandonner ses ateliers dans les écoles St-Marc et St-Luc en raison du manque de soutien financier. À court terme, il semblerait que le projet ne soit pas menacé à l’école St-Joseph, mais les responsables espèrent pouvoir trouver un moyen de financer le tout à plus long terme.

Un premier coup de main en ce sens pourrait bien venir de la part de Christina Blais et de l’Université de Montréal. La professeure a avancé la possibilité d’envoyer une de ses étudiantes finissantes en stage à Bon appétit la vie.

Le travail de l’étudiante serait de valider les informations nutritionnelles transmises à travers le programme. Une certification qui donnerait une nouvelle valeur au projet.