Défi 28 jours sans alcool: l’art de prévenir un atelier à la fois chez les adolescents

SOCIÉTÉ. C’est sous le signe de la sobriété que le mois de février se dessine pour certains, relevant ainsi le défi 28 jours sans alcool. Chapeauté par la Fondation Jean Lapointe, le défi se veut au-delà du geste en offrant, entre autres, des ateliers de sensibilisation aux risques liés à la dépendance à l’alcool et autres drogues chez les adolescents. Un outil de plus pour le Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs (CSSVDC) qui, grâce à son équipe à l’interne, réussit à sensibiliser les jeunes du secondaire dans le cadre de nombreuses formations interactives tout au long de l’année scolaire.

Ambassadeur pour une troisième année du Défi 28 jours sans alcool, Jean-Simon Bourgie entame une autre année de sobriété. Du haut de ses trente ans, jamais l’ambassadeur n’aurait pensé développer une dépendance à l’alcool et à la drogue dans sa vie. Une réalité qu’il la pourtant suivi pendant quelques années avant d’aller chercher de l’aide. Ancien champion de tennis dans la catégorie des 12 à 18 ans, le jeune athlète n’a pas eu le même parcours que les autres élèves du secondaire. Horaire chargé en raison de ses entraînements, le jeune homme a vécu sur le tard ses premières expériences avec l’alcool et la drogue.

«C’était lors d’une soirée d’Halloween, lorsque j’avais 17 ans, qu’un joint s’est passé dans mon cercle d’amis. Ça m’a rendu inconfortable et je ne savais pas trop comment réagir. J’ai fait semblant de fumer pour faire partie de la gang», affirme Jean-Simon Bourgie.

La pression des pairs sur la consommation de drogue et d’alcool est l’un des aspects abordés lors des ateliers de prévention offerts par le CSSVDC. Étalant leurs ateliers tout au long du calendrier scolaire, les éducateurs des préventions de dépendances parcourent les classes de tous les niveaux dans les différents établissements de la CSSVDC. Que ce soit des conférences, ou des activités interactives, les éducateurs usent de leur créativité afin de sensibiliser les jeunes face aux risques de dépendance.

«Chaque année, ils vont changer de formule, que ce soit par l’entremise d’un cours d’art dramatique ou d’art plastique. Ils vont utiliser toutes sortes de méthodes pour sensibiliser les élèves avec la théorie», explique Paméla Blouin, coordonnatrice aux communications au CSSVDC.

Carrière de joueur de tennis avortée, l’ancien athlète a consommé de façon régulière au début de sa vingtaine. Entre deux soirées bien arrosées, un problème de consommation est alors apparu chez Jean-Simon Bourgie. Un problème qu’il a fini par s’avouer lorsqu’il assistait à des ateliers de prévention à son Centre d’éducation des adultes.

«C’est grâce à ce genre d’atelier que je suis allé chercher de l’aide. C’est important de sensibiliser les jeunes et de leur indiquer le chemin à prendre si jamais ils finissent par avoir des problèmes et que ce n’est pas mal vu de lever la main en cas d’inquiétudes. Être vulnérable, c’est une marque d’audace et de courage et ce n’est pas nécessairement être faible», souligne Jean-Simon Bourgie.

S’outiller pour mieux prévenir

Outre les activités de prévention organisées par les éducateurs en prévention, le CSSVDC fait aussi appel à des partenaires, dont la Fondation Jean Lapointe et les services de police de la région pour mieux outiller les élèves sur certaines situations. C’est le cas, entre autres, de l’atelier Impact offert une fois aux deux ans pour les élèves du cinquième secondaire.

«En collaboration avec les services de police du coin, les policiers organisent, quelques semaines avant le bal, une simulation d’accident d’auto afin d’illustrer les impacts de la consommation de drogue et d’alcool lorsque l’on prend le volant», précise Paméla Blouin.