Défi EnBarque: un nouveau départ

Une visite au centre de conditionnement physique change parfois le parcours d’une vie. Marquis Vachon peut en témoigner. Le Granbyen, qui doit composer au quotidien avec la schizophrénie, se rend au gym cinq fois par semaine pour garder la forme et socialiser avec les autres. Portrait d’un combattant déterminé à prendre la place qui lui revient dans la société.

Sortir de chez soi, se rendre au gym, croiser des gens et faire la conversion avec quelques-uns d’entre eux. Pour monsieur et madame tout le monde, cette routine n’a rien de compliqué. Pour une personne ayant une santé mentale fragile, le défi peut être considérable. Timide de nature, Marquis Vachon surmonte ses craintes et fréquente depuis plus d’une année le complexe médico-sportif Évolution, de Granby. L’emballement pour le conditionnement physique lui est venu lors de sa participation à un projet-pilote axé sur l’activité physique et le mieux-être développé en collaboration avec le CIUSSS de l’Estrie-CHUS, le complexe Évolution et la Fondation du Centre hospitalier de Granby.

«Ça va mieux que ça allait pour plusieurs raisons. L’entraînement et la médication y sont pour quelque chose», raconte l’homme qui a fait partie de la première cohorte du programme d’entraînement adapté.

Supervisé au départ par la kinésiologue Caroline Clément, le Granbyen est désormais laissé à lui-même entre les murs du centre de conditionnement physique.

En meilleure forme, Marquis Vachon peut maintenant relever de nouveaux défis comme celui d’occuper un emploi au complexe Évolution et de prendre part à des événements sportifs comme le Marathon de Granby où il a eu l’occasion, l’an dernier, de courir l’épreuve de 10 km.

«Bouger, ça m’aide à faire le vide», avoue le principal intéressé qui pagaiera pour une deuxième année de suite avec l’équipe Évolution lors du volet corporatif de la 10e édition du Défi EnBarque présenté le samedi 27 mai.

Prendre un bain de foule sans avoir la crainte de flancher. Pour Marquis Vachon, rien de cela n’aurait été possible, il y a de cela quelques années. Mais le cheminement qu’il a fait grâce à l’activité physique lui permet aujourd’hui de côtoyer des gens et de regarder l’avenir avec optimisme.