Des échanges pour mieux accueillir la population immigrante
COMMUNAUTÉ. Une trentaine d’intervenants communautaires et de gestionnaires se sont rassemblés, vendredi, au Centre France-Arbour de Granby pour échanger sur l’intégration de la population immigrante en province dans le milieu de l’éducation, de la santé et de la petite enfance.
La Table de concertation des organismes en immigration (TCRI) a été accueillie par l’organisation Solidarité ethnique régionale de la Yamaska (SERY) pour une grande rencontre impliquant les intervenants communautaires interculturels (ICI) choisis par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI).
Développée par le SERY, le concept des «ICI» a été adopté dans 14 villes du Québec pour faire, entre autres, la liaison entre les personnes immigrantes et la communauté d’accueil.
«C’est une réunion de travail pour échanger au niveau des pratiques, a souligné Stephan Reichhold, directeur général de la TCRI. On compare un peu et on […] développe des outils aussi pour aider les intervenants. On fait des recherches d’analyses de toutes les données.»
Le rassemblement à Granby s’inscrivait dans le suivi d’un projet pilote du Ministère alors qu’il avait donné comme mandat à la TCRI de suivre l’évolution de la démarche lancée il y a deux ans.
«Si on regarde le pourcentage des réfugiés pris en charge par l’État, c’est un chiffre qui est entre 16 et 18 % de toute la population immigrante qui arrive au pays, a précisé pour sa part, Frey Guevara, directeur général de SERY. Ce n’est pas la grande majorité, c’est une minorité. Aujourd’hui [vendredi], c’est une belle occasion de mettre ça sur la table et de voir l’approche à développer pour pouvoir accompagner les gens qui viennent d’arriver.»
L’initiative des «ICI» a grandi dans la région et Frey Guevara ne cache pas sa fierté de voir le projet perdurer dans le temps. «C’est une belle reconnaissance au travail fait à travers les années», a-t-il commenté.
Même si l’intégration des nouveaux arrivants se déroule bien en général à Granby, le directeur général de SERY affirme cependant qu’il y a toujours place à l’amélioration. Il admet que les nouveaux arrivants doivent s’adapter, mais il affirme aussi que «la collectivité doit se mobiliser pour faciliter l’intégration».
«Le Québec déploie des ressources bien sûr pour donner des services à ces gens-là qui souvent sont des familles qui arrivent de camps de réfugiés, a fait remarquer M. Reichhold. Les organismes comme SERY ont développé vraiment une expertise pour les accueillir.»
Précisons que les résultats du projet seront transmis au MIFI, qui décidera par la suite de son application parmi les programmes offerts aux nouveaux arrivants.