Des lendemains plus tranquilles chez SOS Dépannage-Moisson Dépannage
SOCIÉTÉ. La journée du déménagement du 1er juillet et les jours qui suivent n’ont pas toujours été de tour repos pour SOS Dépannage-Moisson Granby. Parlez-en à leurs responsables qui ont déjà dû fermer leur zone de réception de marchandises à revaloriser par le passé après qu’elle a été ensevelie de biens de toutes sortes. Or, cette situation plutôt inhabituelle n’est plus qu’un mauvais souvenir pour le centre d’entraide. Un nouveau modus operandi mis en place fait en sorte aujourd’hui que les lendemains du festival des mille et une boîtes sont plus tranquilles à l’organisme de la rue Matton.
Vêtements, articles de cuisine, petits mobiliers, tables de chevet, matelas, jouets, poussettes pour bébé, ustensiles, plats, vélos, lampes, livres et autres articles du quotidien. Pour monsieur et madame tout le monde, SOS Dépannage-Moisson Granby est l’endroit tout désigné pour y déposer les excédants. «Depuis deux ans, on a changé notre mode de gestion de la manutention. En ajoutant des bacs, tous les dons reçus s’en vont directement au tri. Maintenant, le bac plein va directement à l’électronique, aux vêtements ou aux sports. Avec cette méthode, on a beaucoup moins de tri qu’auparavant», explique le directeur général de SOS Dépannage-Moisson Granby, Patrick Saint-Denis.
Cette année, étrangement, c’est la semaine précédente le 1er juillet qui a été la plus achalandée en matière d’articles donnés par le public, selon M. Saint-Denis. «Normalement, en une fin de semaine, juste pour les vêtements, on reçoit l’équivalent d’une vingtaine de bacs. Avant le déménagement (du 1er juillet), on en a reçu 100. On vient de finir de trier», affirme le DG de l’organisme avec le sourire en coin.
L’agrandissement des installations de SOS Dépannage-Moisson Granby facilite également la gestion des dons du public, assure Patrick Saint-Denis. Selon le gestionnaire, le fait d’avoir tout sous un même toit réduit les frais de logistique et de manutention de l’organisme qui loue des entrepôts pour ranger ses surplus d’articles notamment.
Beaucoup de pertes
Le principe de la « deuxième chance » pour les items remis à SOS Dépannage-Moisson Granby a ses limites. Difficile de revendre un bien défectueux ou en mauvais état alors qu’il aurait dû prendre immédiatement la direction de l’écocentre. L’organisme ne doit plus être perçu comme un lieu de dépôt de trucs en tout genre, peu importe sa condition, laisse entendre Patrick Saint-Denis.
Selon les estimations du patron de SOS Dépannage, environ 70 % des dons reçus sont difficilement vendables. «Ça me donne quoi de vendre un casque de vélo qui est craqué», illustre-t-il. «On reçoit encore beaucoup de choses qui sont inutilisables», confie le DG.
Pour les vêtements, le portrait est tout autre. Les fringues rendues en fin de vie sont vendues pour la fibre à un tiers qui les recycle à raison d’une remorque aux deux semaines.