La marche des femmes a 25 ans
FÉMINISME. Il y a 25 ans, le 4 juin 1995, une foule de 15 000 personnes accueillaient à Québec plus de 800 femmes en provenance de Montréal, Longueuil et Rivière-du-Loup. Initiée par la Fédération des femmes du Québec (FFQ), la longue marche s’était effectuée sous le thème du «Pain et des roses». Du pain pour symboliser le travail et de meilleures conditions économiques et des roses pour la dignité rappelle Françoise David qui était à l’époque la présidente de la FFQ.
«C’était en un temps où nous étions pleines d’espoir. Nous étions des centaines à marcher, des milliers à revendiquer. Nous avons marqué des points importants pour les femmes désavantagées, immigrantes, exclues. Nous avons brandi des roses et aussi nos poings. Et en 2000, nous avons remis ça avec nos sœurs du monde entier! Aujourd’hui, nous savons plus que jamais que le combat féministe doit continuer. Ensemble», souligne Françoise David en mettant l’accent sur le fait que certaines demandes de l’époque demeurent d’actualité.
En effet, en 1995, les femmes marchaient pour demander, notamment, la hausse du salaire minimum. Un quart de siècle plus tard, la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) revendique que le gouvernement l’augmente à 15$ de l’heure.
«La pandémie a révélé à quel point les travailleuses et travailleurs au bas de l’échelle jouent un rôle primordial dans la société, que ce soit dans les «services essentiels» ou le secteur de la santé et des services sociaux. Il est inadmissible de ne pas améliorer les conditions de travail et le salaire de ces emplois, occupés majoritairement par des femmes. Ça fait 25 ans que le mouvement des femmes revendique un salaire minimum qui permette de sortir de la pauvreté, il est plus que temps que ça se concrétise !», s’exclame Virginie Larivière, co-porte-parole de la CQMMF.