Quand des coups de pagaie font du bien à soi-même
Prendre une journée de son temps pour aider la Fondation du Centre hospitalier de Granby. Pour Julianne Lequin, l’aventure des coups de pagaie sur le lac Boivin en a valu la peine l’an dernier lorsqu’elle a participé au volet Relève du Défi EnBarque. De retour cette année, la jeune femme de 18 ans est bien placée pour parler des bienfaits d’une telle activité pour la cause de la santé mentale.
Rongée par l’anxiété en bas âge, la Granbyenne vient à bout de ce trouble angoissant avec l’aide de professionnels de la santé qu’elle croise sur son parcours de guérison intérieure.
«J’ai dû aller voir des spécialistes durant une année pour réussir à surmonter cette phase. Je n’arrivais plus à dormir au point où s’en était rendu intense.» «Ce n’était pas ma décision (d’aller consulter). C’est plus mes parents qui m’ont conseillé et j’ai accepté de me faire aider. Sans mes parents, je serais encore dans cette phase», mentionne-t-elle.
La maladie mentale fait peur à quiconque. Julianne Lequin en sait quelque chose. Aujourd’hui, tout va pour le mieux pour celle qui poursuit ses études collégiales au Cégep de Granby. Grâce aux bons soins reçus, elle mord de nouveau à pleines dents dans la vie. Selon elle, les enfants et les adolescents ne doivent pas hésiter à agiter le drapeau rouge pour alerter leurs proches.
«Je conseille aux jeunes de prendre leur courage à deux mains. On peut s’en sortir et il faut surtout ne pas avoir honte (…). C’est important d’aller consulter quand on en ressent le besoin.»
Oui, Julianne Lequin remercie la vie. Et le meilleur moyen de redonner à sa communauté, c’est de monter à bord d’un bateau-dragon et d’enfiler un gilet de sauvetage.
«Je refais le Défi EnBarque pour le plaisir cette année. Cet événement me tient à cœur pour vrai. C’est une expérience incroyable.»