Quand la désillusion professionnelle mène sur les bancs d’école

Faire une croix sur un emploi avantageux pour entreprendre un nouveau défi dans un tout autre contexte professionnel. Au bout du rouleau  après une longue carrière dans le milieu de la restauration, Lyne Ducharme décide d’écouter la petite voix qui lui chuchote à l’oreille qu’il est temps de passer de la parole aux actes. Retourner à l’école pour mieux rebondir. Voilà le leitmotiv de l’ex-serveuse.

Fatiguée, exténuée, désenchantée et au bord de tout lâcher, Lyne Ducharme prend finalement le taureau par les cornes en novembre dernier pour s’offrir un meilleur équilibre de vie. Elle annonce ses couleurs à son employeur et le quitte après dix ans de loyaux services. Un choix mûrement réfléchi à l’issue d’une longue réflexion étalée sur trois ans.

«J’ai quitté mon emploi tout en étant consciente que je perdais bien des avantages ($$$). Mais au bout du compte, ça ne me dérangeait pas parce que je n’étais plus sur mon X», affirme Lyne Ducharme.

Les longues journées de travail en restauration laissent des traces, soutient-elle. «C’est mon corps qui m’a lâché un bon matin. J’ai fait une crise d’anxiété et j’en ai eu assez.»

Interpellée par les enfants aux prises avec un trouble de déficit de l’attention et d’hyperactivité (TDAH), elle aspire prochainement à une carrière d’hypnothérapeute.

«C’est souvent l’argent qui nous pousse à garder notre emploi. Pour ma part, j’ai décidé de vivre avec moins de sous, mais d’être heureuse. C’est ce que je veux faire: travailler avec les enfants», raconte la mère monoparentale.

Prête à faire les sacrifices nécessaires pour réaliser son rêve (projet d’étude de 24 mois), Lyne Ducharme assure vouloir garder le cap en dépit des hauts et des bas qu’engendre un retour en classe.

«La restauration, ç’a été une école.» «Mais aujourd’hui, j’ai le goût de m’écouter et de vivre le moment présent.»