COVID-19:la situation est sous haute surveillance en Estrie malgré la baisse des cas
COVID-19. Bien que le nombre de cas d’infection à la COVID-19 a diminué dans les 48 dernières heures en Estrie, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie (CIUSSS) se dit tout de même préoccupé par la situation. Avec le report d’activités dans les hôpitaux, l’épuisement du membre du personnel et l’augmentation des cas d’hospitalisation, la bataille est loin d’être terminée, soutient le personnel médical.
Encourageants, les chiffres des deux derniers jours donnent un peu d’espoir à la population pour les semaines à venir. Pourtant, ce n’est pas le moment de baisser la garde, prévient le Dr Alain Poirier, directeur de la Santé publique en Estrie. «Deux jours ne font pas le printemps. Ce sont deux bonnes nouvelles, mais il faudrait que ça reste pour voir de véritables résultats», explique le Dr Poirier.
Depuis quelques jours, les résultats démontrent, notamment, une hausse des cas d’hospitalisation en province. L’Estrie ne fait pas exception à la règle, frôlant ainsi la capacité de lits d’hospitalisation de courte durée disponibles pour les patients atteints de la COVID-19. À ce jour, 74 lits de type régulier sont attitrés pour hospitaliser des patients atteints du coronavirus et 25 lits sont attitrés aux soins intensifs répartis dans le Centre hospitalier universitaire Hôtel-Dieu et l’hôpital Fleurimont.
Selon les données transmises par la Santé publique de l’Estrie, 70 des 74 lits de type régulier sont présentement occupés par des patients atteints de la COVID-19. «Depuis quelques jours, on frôle notre capacité maximale initiale de lits. On se prépare à augmenter de 50 % cette capacité-là d’admission dans des lits de courte durée. On a un scénario pour passer de 74 à 111 lits de courte durée», affirme la Dre Colette Bellavance, directrice des soins professionnels au CIUSSS de l’Estrie. Le même scénario est à prévoir pour les lits réservés aux soins intensifs, présentement occupés à 40 %. Les centres hospitaliers devront ajouter des lits aux soins intensifs selon les demandes des prochains jours.
Les chirurgies se font attendre
Des reports et des annulations d’activités urgentes et non urgentes sont au cœur des préoccupations des médecins spécialistes. Depuis le début de la pandémie, de nombreux rendez-vous tels que des consultations en clinique externe et des interventions chirurgicales ont été déplacés en raison de la COVID-19. Cette situation se poursuit en janvier en raison de l’augmentation des cas d’hospitalisation. «Cette situation n’est pas celle que nous aimerions souhaiter en ce début d’année, mais c’est la situation qui prévaut en ce moment», souligne la Dre Colette Bellavance. En date d’aujourd’hui, plus de 11 000 patients se retrouvent sur la liste d’attente pour une activité chirurgicale. Depuis près d’un mois, environ 700 patients se sont rajoutés à cette liste. Alors que des chirurgies ont pu reprendre depuis l’été dernier, celles-ci sont sur pause le temps que la situation s’améliore dans les centres hospitaliers.