Boire et déboires: une histoire de Québécois et d’alcool

LIVRE. Les événements heureux comme les malheurs se terminent souvent un verre à la main. On peut presque jauger l’humeur par ce qu’on a choisi d’y verser. L’alcool fait partie de la vie et de la culture au Québec, une relation que Normand Cazelais observe sous toutes ses coutures dans Boire et déboires: histoires d’alcool au Québec.

Il ne s’agit pas d’un roman, ni d’un essai ou d’un livre historique, mais simplement d’un bel ouvrage illustré, dynamique et fascinant par sa richesse d’informations. Une facette à laquelle tient son auteur.

«Ce n’est pas juste de l’anecdote, on trouve aussi des sections sur les effets réels sur la santé ou sur l’encadrement de l’État, mais il faut que ce soit présenté de façon ludique, il faut que ce soit attrayant», mentionne-t-il.

La suggestion d’un tel recueil lui a été chuchotée par Pierre Renaud, fondateur des librairies Renaud-Bray, lors d’une rencontre au Salon du livre de Montréal. Ravi par son bouquin Vivre l’hiver au Québec, Renaud lui suggère de reprendre l’exercice avec l’alcool. Un livre qui se lit dans le désordre, n’importe où, selon la section qui attire notre attention sur le coup.

Culture, économie, histoire, produits d’ici, santé, société, tout y passe. «On a les bons et les mauvais côtés de l’alcool. Ça fait partie des fêtes, des veillées, c’est associé à des moments de bonheur, c’est un plaisir de la vie. De l’autre côté, selon notre physionomie ou nos penchants, l’alcool peut être cause de mort, de divorce, de nombreux traumatismes», énumère Normand Cazelais qui aborde aussi la prohibition et la tempérance religieuse.

En analysant ses recherches, l’auteur y découvre même un exemple de la société distincte québécoise. «On a une relation plus latine à l’alcool. On le retrouve jusque dans les patronymes: Boivin, Langevin, Latreille, Duceppe», relève-t-il.

Boire et déboires: histoires d’alcool au Québec, Normand Cazelais, Éditions Transcontinental, 185 pages. Disponible en librairie.