Catherine Trudeau a besoin de vous!

PHOTOGRAPHIE. Artiste parmi les plus créatives et talentueuses, Catherine Trudeau a besoin de votre aide. Afin de réaliser son ambitieux projet La machinerie de l’imaginaire, elle a mis sur pied une campagne de sociofinancement. Il vous reste trois semaines pour contribuer à financer son imagination!

L’art et les industries manufacturières ne font pas toujours bon ménage. Les usines aux formes bien carrées, aux matériaux drabes, sont conçues avec des considérations pratiques plutôt qu’esthétiques. Et si on y mettait une touche de fantaisie?

«J’ai eu l’idée de m’amuser à prendre les usines en photo et d’y ajouter plein de couleurs!», résume Catherine. Une façon de créer un parc industriel fantaisiste, «un monde de Willy Wonka à Granby», précise la photographe.

La démarche vise par ailleurs à rapprocher les deux milieux. Permettre aux artistes de voir le milieu des affaires d’un autre œil et amener les industriels et les travailleurs à s’intéresser à l’art.

«C’est du gros pop art!», note l’artiste qui concentre sa manipulation sur les jeux de couleurs et pas sur les formes ou l’ajout d’éléments visuels.

Si certains dirigeants d’entreprises ont été emballés par l’idée, d’autres ont mis plus de temps à comprendre l’intérêt de la démarche… Pour certains dont il s’agit du premier contact avec la création artistique, la marche peut sembler un peu haute.

Malgré cela, l’engouement s’est révélé plus fort que les aspirations de Catherine Trudeau. «On avait prévu un budget d’impression pour 14 œuvres et là on se retrouve avec 21 entreprises!», se réjouit-elle.

Le problème, c’est que la popularité du projet entraîne de nouvelles dépenses d’impression de l’ordre de 600$ à 700$. Des coûts qui s’ajoutent à une autre bonne nouvelle onéreuse, soit l’intérêt de galeries d’art de Montréal.

Son projet a beaucoup plu à la Galerie Gora, sauf que le prix d’entrée pour y accrocher ses œuvres s’élève à 3 000$.

Afin de l’aider à défrayer ces dépenses, la Granbyenne fait appel au public. Sa campagne de sociofinancement propose aux donateurs de nombreux privilèges. Selon la valeur de la contribution, on obtient en retour une reproduction, plusieurs reproductions ou même une séance de photographie avec l’artiste dans son Studio Le Point rose.

La campagne hébergée sur le portail Yoyomolo se termine le 25 septembre. Au moment de publier ce texte, déjà 730$ avaient été amassés.

Catherine Trudeau prévoit plus tard exposer La machinerie de l’imaginaire à Trois-Rivières et conclure sa tournée chez Boréart au Centre culturel France-Arbour.

Ugo