Créer et s’inspirer…en temps de pandémie
ARTS. L’inspiration ne vient pas toujours facilement. Et c’est encore plus vrai dans un contexte de confinement et de pandémie. Malgré tout, l’artiste multidisciplinaire de Granby, Monique Genest, continue de créer et de faire parler son pinceau. Non pas dans son local habituel du Centre culturel France-Arbour, mais plutôt dans son sous-sol.
«[La pandémie] nous a amenés à quitter le Centre, a indiqué l’artiste en entrevue téléphonique. À ce moment-là, ce que j’ai fait, entre autres, j’ai récupéré du matériel à quelques reprises et je me suis fait un petit atelier de fortune chez moi au sous-sol de ma maison. Je vous dirais que j’ai pris quand même une pause d’une ou deux semaines.»
Comme bien des gens, Monique Genest a dû réorganiser son quotidien et s’habituer à ce confinement. Elle a cependant renoué avec ses outils de travail après quelques jours.
«J’ai continué à créer, oui, a confirmé celle parle avec douceur. Je me suis relancée sur d’autres travaux avec en même temps une continuité dans mon travail. Ça nous amène à un autre moment de réflexion dans la création.»
Pour s’inspirer, Monique Genest prend de longues marches quotidiennement et travaille dans le jardin. Ça lui permet de recharger les batteries et de réfléchir. Et elle trouve tout de même le moyen de garder le contact, mais à distance.
«Dans mon travail, c’est sûr qu’en ayant moins accès à des expositions présentement, c’est quand même différent, mais il reste qu’avec internet, on peut rejoindre quand même beaucoup d’endroits et d’amis, a-t-elle fait savoir. Ça nous permet d’échanger. Les musées et les galeries nous permettent de faire des visites virtuelles. C’est très intéressant pour se ressourcer.»
L’artiste ne cache pas que la création dans le contexte actuel est un peu plus difficile, mais l’adaptation se fait bien dans les circonstances.
«C’est un peu plus difficile, c’est sûr, parce qu’on est aussi préoccupé en pensant toujours à la pandémie, a-t-elle confié. Par contre, je dirais qu’après une semaine de travail, je sens que ça va quand même assez bien. Je me suis adaptée à mon espace. Je me suis aussi inspirée d’un travail précédent. J’ai décidé de continuer sur le même thème. Alors ça me donne une certaine facilité. C’est une continuité, mais en même temps, il y a des choses qui vont changer.»
Monique Genest devait exposer son projet Rencontres cellulaires au Centre d’interprétation de la nature du lac Boivin en septembre. Par contre, elle ne sait pas encore si ce sera reporté en raison de la pandémie. «Je dois attendre de voir les résultats de ce que ça va donner», a fait remarquer celle qui est originaire de Saint-Antoine-de-Tilly.
Bientôt, Monique Genest vendra ses œuvres en ligne par l’entremise d’une galerie et les gens sont invités à consulter son site Web pour contempler ses réalisations.
Qui sait, peut-être que certaines de ses prochaines œuvres seront un clin d’œil à sa condition actuelle de création…