De la diversité et du talent dans la nouvelle cohorte

CHANSON. On en attendait douze, mais ils n’étaient que dix sur scène pour le concert final de l’École nationale de la chanson. Qu’importe la force du nombre, on a tout de même découvert une cohorte de qualité où l’originalité et le talent sont au rendez-vous.

Comme c’est le cas chaque année, il y a quelques noms qui sortent du lot. Jeudi soir, ce sont Marie-Claudel Chénard et Jonathan Harnois qui nous ont paru les plus prometteurs. La première a offert une mélodie à la guitare qui vient nous agripper dans le plexus et nous force à écouter avec fascination.

Dans le cas de Jonathan Harnois, c’est un créatif, un bel original dans la foulée des Perreau ou Nevsky. Il a son univers à lui, un son à lui et un souci de la poésie qui nous font tendre l’oreille pour découvrir autre chose.

Bons mots aussi pour Kyra Shaughnessy qui roule sa bosse depuis un petit moment avec un premier album principalement en anglais. Elle dégage une humilité et une authenticité qui imposent le respect.

La folie de Rebecca Leclerc et son talent pour créer des personnages et des histoires a aussi reçu un bel accueil du public. Elle fait dans la chanson théâtrale, un genre peu exploité qui pourrait lui permettre de se tailler une place dans le milieu.

La présence de Caroline Savoie (The Voice France) et de Safia Nolin (Chanson primée du FICG 2012) qui ont quitté le bateau avant la fin de l’année aurait ajouté encore plus de lustre à cette cuvée.

Impossible de passer sous silence la participation de l’artiste invité Luc De Larochelière. L’ex-prof de l’école nationale s’est greffé discrètement au groupe, sans faire d’ombre aux jeunes auteurs-compositeurs. Les finissants se sont joints à lui pour interpréter Six pieds sur terre, Beauté perdue et Sauvez mon âme.