Des albums numériques sous l’étiquette du FICG
CHANSON. L’industrie du disque vit des transformations majeures et le Festival international de la chanson de Granby (FICG) joue le rôle de défricheur. Toujours en quête de solutions pour aider la relève, le FICG offre un nouveau service de licence dont le premier bénéficiaire est l’auteur-compositeur-interprète Anthony Roussel.
La licence attribuée par le FICG joue sensiblement le même rôle qu’une maison de disque. La différence majeure est que le festival ne produit pas l’album et n’injecte pas de fonds dans la démarche.
L’auteur-compositeur-interprète doit se débrouiller par ses propres moyens pour produire, enregistrer et réaliser son matériel. Une fois qu’il a son master en main, il peut signer un contrat de licence.
«Pour avoir accès à bien des programmes, il faut que tu sois distribué par un distributeur reconnu. Nous, on a une entente de distribution numérique avec Believe, ce qui donne accès à ces subventions», explique le DG du FICG, Pierre Fortier.
Grâce à Believe, les œuvres sont distribuées numériquement dans toute la francophonie, notamment à travers le géant iTunes. Anthony Roussel a par ailleurs pu obtenir une importante contribution financière de Musicaction en raison de l’obtention de la licence FICG.
Afin de mettre sur pied ses services de licence, de distribution et aussi de mentorat, le FICG a reçu l’aide du CLD de la Haute-Yamaska. Le festival cherchait principalement à diversifier ses sources de revenus tout en venant combler un besoin.
Il ne s’agit toutefois pas d’un bar ouvert et les licences accordées vont l’être avec parcimonie. «Ça dépend du potentiel et du genre. S’il y a un marché pour ça et si c’est un artiste qui peut écrire pour d’autres», énumère Pierre Fortier. Des conditions qui s’ajoutent au fait que l’équipe restreinte de l’organisme a déjà bien assez de pain sur la planche.
Trois artistes devraient être publiés numériquement sous l’étiquette FICG. En plus d’Anthony Roussel (demi-finaliste 2014), on entendra aussi Garoche ta sacoche (lauréat 2013) et Antoine Lachance (finaliste 2014).
L’autre avantage de la licence fait en sorte que les auteurs-compositeurs-interprètes sont libres. «Aussitôt qu’ils signent avec une maison de disque, ils sont libérés. Il y a seulement un petit délai le temps que l’on retire le matériel des plateformes de Believe», précise Pierre Fortier.