Émile Bilodeau en a plein son cass!

CHANSON. On a eu la chance de découvrir Émile Bilodeau dans la fraîcheur de ses 18 ans au Festival de la chanson de Granby 2014. Depuis, le chansonneur a pris du métier et lancé son tout premier album Rites de passage. En attendant de le retrouver ce vendredi au Beat & Betterave… entrevue!

Rendez-vous téléphonique prévu pour 15h…

– Salut Émile!

– Salut Ugo!

– Je te dérange? As-tu du temps pour l’entrevue?

– Absolument! Je suis à la bibliothèque pour un travail de géographie.

Vous l’aurez deviné, le jeune auteur-compositeur-interprète est d’abord un cégépien. Ce n’est pas par hasard s’il a une bonne tête sur les épaules et un peu d’éducation ne peut que nourrir l’inspiration de l’artiste engagé.

«Mes profs sont très compréhensifs. Quand j’ai des spectacles ou lorsque j’ai eu mon lancement, on s’arrange pour déplacer mes examens», raconte-t-il.

Le jeune homme n’a pas mis sa vie de jeune adulte au rancart pour donner toute la place à la chanson. Il continue de jouer ses matchs d’impro et à vivre son trip de cégep.

«J’apprécie chaque étape. Le lancement de l’album, le vidéoclip, les spectacles. On a vraiment un show à la hauteur. Les gens sont surpris que j’aie assez de stock pour faire 1h30! Et je suis content de voir qu’il y a du monde de tous les âges», mentionne-t-il.

Comme on ne veut pas retenir l’étudiant trop longtemps, on va faire une entrevue concept!

Son premier extrait radio s’intitule «J’en ai plein mon cass», alors on a demandé à Émile de développer les raisons de son exaspération…

Émile Bilodeau chante qu’il en a plein son cass de… Pourquoi?

…de l’hiver!

«C’est tout ce que ça représente. Quand la neige arrive, nos babounes sortent. Et pour citer Avec pas d’casque : «y fait noir de bonne heure»!»

…de ta mère!

«C’est la mère de la fille qui est la muse de la chanson. C’est le cliché de la belle-mère qui nous tape sur les nerfs. (Clin d’œil à Gille Latulippe est ses jokes de belle-mère?) Ouais, il disait, les belle-mères je vais les défendre… je vais les défendre de sortir!»

…de nos rêves qui s’écroulent.

«Quand on est éduqué par les plus vieux, on se fait dire trouves-toi un plan B, quelque chose de concret. J’ai l’impression qu’on est conditionné, que la job est plus valorisée et qu’on ne peut plus rêver.»

…de mon peuple qui s’écroule.

«C’est la mort du nationalisme québécois vaincu par la chevelure de Justin Trudeau.»

…des autres affaires que l’artiste se doit de dénoncer.

«Je suis content que le vidéoclip soit sorti au lendemain de l’Adisq avec l’histoire de Safia Nolin. On voit qu’il y a de grosses attentes envers les remerciements des artistes. Il faudrait toujours dénoncer quelque chose comme Luc Plamondon l’avait fait au sujet des droits d’auteurs. En même temps, il y a aussi des artistes comme Léo Dicaprio qui fait un discours sur les peuples autochtones et sur l’avenir de la planète puis qui retourne chez lui dans son Hummer…»

– Parlant de discours… ça pourrait être toi la révélation l’an prochain?

«Ce serait un rêve! Je suis issu de la culture musicale québécoise. Je me considère comme un produit de Fiori X Les Colocs X Adamus X Leclerc X Vigneault… Je suis le produit de tout ça et je serais très fier de remporter un prix qui porte le nom de Félix».

Ugo