Émilie Janvier: un premier album qui la rend heureuse

MUSIQUE. Deux semaines après le lancement de son tout premier album, l’auteure-compositrice-interprète flotte sur un nuage. «On dirait que c’est irréel. Je me suis sentie comme une princesse et j’ai été choyée d’avoir tous ces gens-là avec moi».

Par Andréanne Turmel

Surprise de l’attention accordée par divers médias de la province, Émilie Janvier n’a reçu jusqu’à maintenant que de bonnes critiques et de bon commentaires pour son disque. Un album éponyme, parce qu’elle ne voulait pas qu’une seule chanson représente le produit. «En fait, je me présente moi».

Son CD est aussi en quelque sorte un aboutissement de son passage entre la vie d’adolescente et la vie d’adulte. Toutes les compositions qui y figurent sont des chansons écrites il y a quelques années, mais retravaillées récemment. Les dix chansons ont été sélectionnées par elle et son réalisateur, Simon Godin, parmi plus d’une vingtaine. «On a créé une espèce de bulle et on voulait que les chansons aient un fil conducteur entre elles.»

Émilie Janvier décrit son style comme pop-folk. Un style qu’elle a forgé durant ses études en musique et en chant à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). «On nous forçait à écouter de tout. C’est la musique imposée à l’école qui m’a fait découvrir mon style.»

L’artiste a aussi suivi un cours de création littéraire pour peaufiner sa plume. «Avant, j’écrivais sans me demander si c’était logique, sans m’attarder à chaque mot. Le cours m’a permis d’ouvrir les yeux sur ce que j’écris».

Les thèmes qu’on retrouve dans son album sont plutôt variés selon la chanteuse. Quelques uns sont reliés à des événements difficiles de sa vie personnelle, comme le décès de son frère, Louis-Philippe Janvier. Les pièces Tes flocons et 7 février ont été écrites en son honneur.

Mais on y trouve aussi une chanson d’amour basée sur un couple qu’elle a observé dans un petit café de Montréal. C’est d’ailleurs quelque chose qu’elle fait souvent, visiter des cafés pour s’inspirer: «j’ai déjà écrit une chanson au complet sur une facture parce que je me sentais inspirée et que je n’avais pas de papier avec moi!»

Futur

La chanteuse a entendu une des mélodies de son CD éponyme pour la première fois à la radio récemment. «J’étais dans le coin de Drummondville, en voiture. Quand j’ai entendu ma voix, j’étais tellement excité! Je crois même que j’ai envoyé une vidéo à ma famille» raconte-t-elle à propos de son single Trois ou quatre pas. La jeune femme risque de se ré-entendre bientôt, puisqu’elle est la découverte du mois de mai à Rouge FM.

Même si la carrière d’Émilie Janvier commence bien, elle est consciente qu’il peut être complexe d’y arriver seulement avec la chanson: «Au Québec, c’est difficile de vivre seulement de ça. C’est un métier incertain, mais c’est un beau trip».

La chanteuse a d’ailleurs d’autres occupations qui lui permettent d’être plus polyvalente. Elle enseigne la guitare et le chant à Granby et est choriste à l’émission En direct de l’univers. Elle avoue ne pas être contre l’idée de tenter l’animation si l’opportunité se présente.

Pour l’instant, l’artiste ne s’en fait pas trop pour le futur. Si dans 10 ans, elle n’a sorti que trois albums mais qu’ils les ont rendue heureuse, ce sera un succès à ses yeux. «Je n’est jamais autant vécu le moment présent qu’en ce moment», conclut-elle.

Pour le moment aucune tournée de spectacles n’est annoncée, mais Émilie Janvier est en train de discuter du sujet avec son agent.