En route vers un 50e mémorable

CULTURE. L’édition 2017 à peine derrière, l’organisation du Festival international de la chanson de Granby (FICG) a déjà les deux pieds dans la cinquantième, qui promet de réunir de grands noms découverts depuis 1969.

Par Roxanne Langlois

L’événement n’aura lieu qu’en août 2018. Qu’à cela ne tienne, le FICG planche depuis six mois sur sa planification. Bien que rien ne soit encore officiellement confirmé, déjà plusieurs perches ont été tendues auprès des gagnants des 49 dernières éditions et des participants qui se sont démarqués sur la scène nationale.

«On peut penser à Alex Nevsky, Klô Pelgag, Pierre Lapointe, Lisa Leblanc, Isabelle Boulay et Linda Lemay», énumère de façon non exhaustive le directeur général du FICG, Pierre Fortier. L’imprévisible Jean Leloup, lauréat en 1983, est également de ceux ayant reçu une invitation. Prudent, le chef d’orchestre du Festival rappelle «qu’il peut se passer bien des choses d’ici là» et que l’organisation réserve de nombreuses surprises aux Granbyens et Granbyennes.

M. Fortier précise que beaucoup reste à faire au cours des prochains mois. Boucler le budget d’ici octobre demeure la priorité, une opération qui, une fois complétée, permettra d’obtenir un meilleur aperçu du menu 2018.

Les productions originales auxquelles nous a habitués le FICG au cours des dix dernières années seront évidemment de retour. Les spectacles rendant hommage à un artiste, comme ceux dédiés à Robert Charlebois et Jean Leloup le week-end dernier, ne sont toutefois pas dans les cartons.

De la qualité… et 50 000 festivaliers

Très satisfait de ce qu’il a vu et entendu au cours des derniers jours, M. Fortier est d’avis que les spectateurs ont eu droit à une édition d’une qualité exceptionnelle, que ce soit pour les spectacles extérieurs, le grand concours, le Petit Festival, le volet Jamais trop tôt ou les vitrines musicales. En dépit de ce constat et d’un excellent taux d’occupation des salles, moins de festivaliers ont au total répondu présents que l’an dernier : environ 50 000 contre 56 000.

«C’est un petit peu moins qu’en 2016, mais 2017 reste quand même la deuxième plus grosse édition que l’on a eue en 49 ans», fait valoir le directeur général. Défendant que l’intérêt de la population envers le FICG ne fait que croître, il estime que la chute des températures est fort probablement à l’origine de cette diminution. Notez que le spectacle le plus couru a été sans conteste celui d’Éric Lapointe, le vendredi. Près de 19 000 personnes se sont rassemblées au parc Daniel-Johnson pour entendre le rocker.

L’Acadien Pierre Guitard couronné

Rappelons que le Néo-Brunswickois Pierre Guitard a été sacré lauréat du grand concours, vendredi. L’auteur-compositeur-interprète de Madran a fait un retour remarqué au FIGC. En effet, sa victoire au gala de la chanson de Caraquet en 2014 lui avait automatiquement valu une place parmi les demi-finalistes du Festival cette même année, mais son aventure s’était arrêtée là.

Malgré des performances convaincantes, les autres finalistes, le quatuor lavallois Escabo, le Madelinot Nicolas Gémus, l’ex-participante de «La Voix» Lou-Adriane Cassidy et le prometteur artiste de 19 ans de Thetford Mines Marc-Antoine Beaudoin n’ont pas su faire le poids.