Festival international de la chanson de Granby: l’animation confiée au comédien Patrice Coquereau

CULTURE. Le comédien Patrice Coquereau a été appelé, cette semaine, afin d’animer les demi-finales et la finale de la 49e édition du Festival international de la chanson de Granby. Cette tâche avait été confiée à Léane Labrèche-Dor, mais cette dernière a dû se désister en raison de tournages. 
 

«J’ai pris une petite demi-heure pour y penser. J’ai peu d’expérience dans le domaine de l’animation. Pour l’heure, j’ai été surpris et enthousiaste  en même temps», concède l’acteur.

Le principal intéressé estime qu’il sera en mesure de livrer la marchandise grâce à l’équipe qui gravite autour du festival. Il indique avoir accepté ce défi parce que son horaire le permettait, mais aussi à titre d’expérience et d’opportunité. «Tout ce qui relève de la communication, je trouve ça important. Autant lors d’entrevues que lors de chroniques. La prise de parole est importante. J’ai donné des conférences sur les troubles anxieux. Pour moi, l’animation est une nouvelle façon d’échanger et de communiquer», ajoute-t-il.

Patrice Coquereau compare son rôle d’animateur à un saut en parachute. «Il y a deux mois, j’ai fait un saut en parachute. Ça très bien été. J’étais prêt. Ça n’avait pas été le cas il y a huit ans ou dix ans. Pour moi, l’inconnu fait partie de l’école de la vie», prend-t-il soin de noter.

Ce dernier se trouve même privilégié d’être aux premières loges et de découvrir de nouveaux talents musicaux. «Il y a beaucoup de talent ici, mentionne le comédien une heure avant sa première animation, mercredi soir. C’est merveilleux de voir tous ces gens-là. Je me débrouille bien vocalement, mais j’aurais aimé avoir une voix pour chanter».  

Développer son style

L’acteur âgé de 56 ans entend bien développer son propre style à l’animation. «Je vais m’amuser avec le public tout au long du festival. On va faire des sondages. Je veux connaître quel genre d’individu est dans la salle. Je pourrais faire dans l’absurde aussi. Il ne faut pas oublier qu’il y a une information à transmettre. Je compte bien épicer l’animation quelque peu», affirme-t-il.

Patrice Coquereau est également touché par le côté créateur des artistes qui foulent les planches du FICG. «Ces gens-là plongent. Le contexte économique est difficile avec les téléchargements  de musique et les redevances ridicules. La précarité est grande. Ces artistes sont touchés par le feu de la création», soutient-il.

Des projets futurs

Différents projets attendent l’acteur qui a la double citoyenneté canadienne et française. Au cours des prochaines semaines, il aura complété la tournée de la pièce L’emmerdeur à divers endroits en province. Par la suite, il enchaînera les répétitions pour un rôle dans la pièce Les Fourberies de Scapin, qui sera présentée au Théâtre du Nouveau Monde à Montréal, au début de l’année 2018. «D’autres projets théâtraux seront confirmés sous peu pour l’année prochaine. Je veux aussi écrire mon spectacle solo. Je regarde aussi du côté de la France pour me créer des contacts afin de lancer des projets de l’autre côté de l’Atlantique. C’est exploratoire», conclut-il.