Granby à l’honneur dans un nouveau recueil de poèmes

CULTURE. Pour Dominic Marcil, enseignant en littérature au Cégep de Granby, la poésie rime avec la liberté. C’est en ayant ce mantra en tête que ce dernier a rédigé et a fait paraître son tout nouveau recueil de poésie intitulé «Prophétie en voix off», aux éditions Le lézard amoureux. Ce recueil, fruit de nombreuses années d’écriture et de réflexion de l’auteur, invite notamment le lecteur à découvrir la poésie du quotidien à travers une exploration des rues de Granby.

L’ouvrage est divisé en deux parties distinctes, chacune offrant une perspective unique sur l’âme de l’auteur et la ville qui l’inspire. La première partie rassemble des textes plus anciens, portant sur des thèmes intimes et émotionnels. Elle nous plonge dans les méandres de l’âme humaine, explorant des relations complexes et des émotions profondes. C’est un voyage introspectif, un regard dans le rétroviseur de la vie de l’auteur. «La première partie est peut-être un peu plus liée aux émotions, aux perceptions et aux relations un peu tordues. Forcément, ça amène dans des zones sombres et un peu limites. Est-ce qu’il y a une évolution entre les deux parties? Peut-être, mais c’est un hasard», a indiqué Dominic Marcil.

La deuxième partie, en revanche, est ancrée dans le présent et dans les rues de Granby. Ces textes ont été écrits à la suite de longues marches et de déambulations à travers la ville. Ils capturent l’essence même de Granby, reflétant les rencontres, les paysages et les histoires qui s’y déroulent. L’auteur décrit ces deux parties comme un diptyque, deux univers en contraste et en opposition, offrant ainsi une expérience riche et nuancée à ses lecteurs.

Une caractéristique notable de ce livre est l’hommage subtil rendu par Dominic Marcil à d’autres poètes qui l’ont inspiré, tels qu’Anne Hébert, Guillaume Apollinaire, Marguerite Duras et Jack Kerouac. L’auteur reconnaît l’influence de ces écrivains sur son propre travail et célèbre leur contribution à l’art de la poésie. «C’est important de souligner ces inspirations. Il y a un ensemble d’auteurs qui nous ont précédés qu’on en soit conscient ou pas. J’enseigne la littérature en plus, alors c’est toujours un peu présent. C’est important parce que ce livre ne sort pas de nulle part, il vient de moi, mais également de ce qui me précède et de ce qui m’absorbe en tant que lecteur», a expliqué l’auteur granbyen.

La poésie comme langage de liberté

Dominic Marcil souligne également l’importance de la poésie en tant que moyen d’expression et de langage libre. Pour lui, la poésie permet de jouer avec la légèreté et la lourdeur des mots, laissant ainsi place à l’interprétation personnelle du lecteur. «Ça permet aussi de créer des ambiances, et ensuite c’est au lecteur de prendre sa place à l’intérieur de tout ça. Il y a certes une liberté d’écriture, mais il y a une grande liberté de lecture que j’apprécie beaucoup», a mentionné M. Marcil.

L’auteur reconnaît que la poésie peut sembler intimidante pour certains en raison de son association avec l’éducation formelle. Cependant, il encourage les lecteurs à aborder son recueil sans complexe, à se laisser porter par les mots et à explorer la richesse des émotions et des réflexions qu’il contient. «Quelqu’un qui dit je n’aime pas la poésie, je trouve ça dur à entendre, parce que c’est tellement vaste. C’est comme dire je n’aime pas la musique, c’est un peu difficile à concevoir et il y a des styles pour tout le monde», a-t-il ajouté.

Le lancement officiel est prévu pour le 6 octobre au 3e Impérial, à 18h. Le recueil «Prophétie en voix off» sera disponible en librairie ou en ligne sur https://www.leslibraires.ca/.