Hymne à la joie: Beethoven n’a pas pris une ride

CONCERT. Ce samedi 18 avril, à 20h, 50 musiciens et 170 choristes vont interpréter la mythique symphonie numéro 9 de Ludwig van Beethoven à l’église Notre-Dame de Granby. Une œuvre majeure qui appelle à la fraternité entre les Hommes, un message toujours d’actualité 191 ans après sa création.

Tous les humains deviennent frères sous l’emprise de la joie, raconte le poème de Friedrich von Schiller et repris par Beethoven à la fin de sa symphonie. Le texte qui appelle à la fraternité et à la recherche d’une force supérieure paraît on ne peut plus actuel dans le contexte des guerres religieuses qui sévissent à travers le monde.

Le chef Marc David et son Orchestre symphonique de Longueuil (OSDL) n’en sont pas à leur première interprétation de l’Hymne à la joie, mais il s’agit d’une première pour eux à Granby. L’événement va souligner les 25 ans de collaboration professionnelle de Marc David et de Denis St-Pierre, chef du Chœur de l’amitié.

«J’avais prévu faire ce projet l’année prochaine pour le 30e anniversaire de l’orchestre, mais à la demande de Denis, j’ai décidé de devancer d’un an», mentionne le maestro.

En plus des musiciens de l’OSDL, on entendra donc le Chœur de l’amitié, la Chorale des mélodistes et le Chœur ponctuel. Quatre solistes se joignent au groupe pour l’interprétation du texte de von Schiller: Claudine Côté (soprano), Claudine Ledoux (mezzo), Dillon Parmer (ténor) et Nathaniel Watson (baryton).

Tournant

Dans l’histoire de la musique symphonique, il y a un avant et un après Beethoven. Cette 9e et dernière symphonie du compositeur a marqué un changement dans la manière d’aborder la composition symphonique.

«La forme symphonique prend une tout autre envergure parce qu’il ajoute le chœur dans le dernier mouvement», explique Marc David, doctorant en musique de l’Université de Montréal. Une pratique nouvelle de marier deux arts jusque-là distincts, la musique symphonique et le chant choral.

Depuis, cette œuvre grandiose reprise partout à travers le monde n’a jamais cessé de susciter la fascination des mélomanes.