La distanciation sociale vue à travers l’art
EXPOSITION. La pandémie n’a peut-être pas changé complètement l’approche artistique de l’artiste multidisciplinaire granbyenne, Monique Genest, mais elle a assurément influencé sa prochaine exposition qui aura lieu au Centre d’interprétation de la nature du lac Boivin (CINLB).
Du 22 septembre au 3 novembre, Monique Genest exposera son corpus d’une vingtaine d’œuvres mettant en valeur les animaux et le collage. Des créations pensées depuis un certain temps déjà auxquelles s’est ajouté un tableau à l’image de la distanciation sociale.
«Dans mes œuvres précédentes, [les animaux] se promènent un peu partout, explique l’artiste de Granby. En faisant mon tableau, j’ai finalement arrêté à la position de distanciation sociale. […] Il y a des oiseaux blancs, des cervidés blancs; ils ont comme une distanciation approximative et un peu irrégulière parfois quand même pour montrer que ce n’est pas tout monde qui suit complètement les règles. Je voulais refléter ça un peu aussi. Je suis bien contente de cette œuvre-là. Je trouve qu’elle termine bien ma série.»
Dans son exposition, des bulles de type «distanciation sociale» s’installeront aussi sur le sol pour refléter le contexte actuel.
Bien qu’elle ne prévoie pas pondre d’autres œuvres sur la distanciation sociale, Monique Genest pourrait par contre très bien réutiliser la couleur verte, qui l’a inspiré du fait qu’elle exposera au CINLB.
«Pour le moment, en tout cas, je n’ai pas l’idée de continuer, indique la principale intéressée. C’est de plus en plus comme ça. Le hasard a voulu ça de créer cette œuvre-là. Je pense que je vais faire autre chose, mais je ne sais pas encore vers quoi […]. La couleur verte est quand même quelque chose que j’utilise moins souvent. Ça peut être ma prochaine base pour créer des tableaux aussi. C’est un bon point de départ. Je vais laisser aller tout ça simplement et on verra la suite.»
Monique Genest réserve une présentation d’un «monde en mouvance» aux visiteurs qui se déplaceront. Elle prévoit également transporter son exposition Rencontres Cellulaires ailleurs. Et qui sait, il se pourrait bien qu’elle crée d’autres œuvres individuelles sans qu’elles soient nécessairement dans une série.
Et le confinement?
Le confinement dû à la pandémie n’a pas été vécu facilement au départ par l’artiste multidisciplinaire. Malgré tout, elle a su rembarquer dans la routine.
«C’est sûr que c’était perturbant, admet-elle. Ça nuit un peu au début dans la création; la routine n’était plus la même. Finalement, avec le temps, ça s’est replacé quand même un peu. Ça a été quand même pas trop mal, mais je n’ai pas créé autant comme à mon atelier directement. Mais j’en ai quand même profité pour travailler quelques œuvres. Le retour aussi a bien été, ça fait un peu plus de vie.»