L’ascension fulgurante de Safia Nolin

Le 7 septembre 2012, Safia Nolin débarque sur la scène du Palace en demi-finale du Festival international de la chanson de Granby. C’est la première fois qu’elle sort ses chansons de sa chambre pour les offrir à un public. Quatre ans plus tard, la voilà de retour bardée de nominations à l’ADISQ et au GAMIQ.

Ce samedi, 15 octobre à 20h, la jeune auteure-compositrice-interprète est attendue au Centre culture St-John de Bromont pour présenter les pièces de son album Limoilou. Une première œuvre qui l’a sortie de l’anonymat pour de bon.

«Avant d’aller à Granby, je ne voyais pas ce que j’avais à apporter de plus au milieu de la musique. Je jouais tout croche et je ne savais pas comment ça fonctionnait l’industrie», raconte Safia qui a été un peu forcée par sa mère à s’inscrire au concours.

«On peut dire qu’elle m’a donné le bon coup de pied dont j’avais besoin.»

Une fois sur scène, Safia fait en quelque sorte un pacte avec elle-même. «Je me suis dit, de façon égoïste, même si je n’ai pas ce qu’il faut, même si je ne révolutionne rien, je le fais pour moi», confie celle qui s’est fait remarquer avec la chanson Igloo.

Pour elle, la chanson demeure un exutoire et tant mieux si cet exutoire peut aussi servir à ceux qui l’écoutent. La réception enthousiaste du public a été quasi instantanée. Un phénomène auquel l’artiste a eu de la difficulté à s’adapter.

«Ce métier-là n’est pas naturel. Quand il y a 3, 4, 5 personnes par jour que tu ne connais pas qui te disent qu’ils t’aiment, c’est intense à vivre, admet-elle. C’est énormément d’amour et je le prends full!»

Vous ne verrez toutefois jamais Safia aller à la rencontre d’un artiste après avoir assisté à un spectacle. Même si elle a passé une soirée mémorable. «Je ne suis pas capable! Je suis bien trop gênée!»

Nouvel album à venir?

Limoilou est sorti il y a un an. Ce premier cycle artistique tire à sa fin et on commence à avoir envie d’entendre la suite. Safia, elle, n’est pas tout à fait rendue là…

«J’ai pris mon temps pour écrire mon premier album et je vais prendre mon temps pour le deuxième. Je suis très égoïste face à la musique. Il faut que je sois entièrement tournée sur moi-même pour écrire et une fois que ça sort c’est entièrement tourné sur les autres», observe-t-elle.

Ugo