Le Trio Jérôme Beaulieu devient Misc

MUSIQUE. La révélation Jazz Radio-Canada 2013-2014 change d’identité. Le Trio Jérôme Beaulieu devient Misc et lève le voile sur sa nouvelle signature.

«C’était dans un désir de redonner un nom à la collectivité, au groupe, d’enlever le spotlight de juste sur moi et de s’éloigner de la nomenclature du monde de jazz», explique Jérôme Beaulieu, le pianiste de la formation, au sujet de leur changement d’identité.  

Ce dernier est originaire du Canton de Shefford. Il a rencontré ses acolytes, William Côté (batteur) et Philippe Leduc (bassiste) lors de ses études en musique jazz à l’Université de Montréal. «En fait, pas mal tous les musiciens et les groupes se rencontrent dans ce contexte. C’est pas mal là que tu crées tes premiers contacts», précise-t-il.

Le trio évolue ensemble depuis près de trois ans. Il a été sacré Révélation Jazz Radio-Canada pour son premier album L’homme sur la lune et obtenu un Félix pour le deuxième Chercher l’équilibre.

En devenant Misc, les trois jeunes jazz-mans souhaitent refléter cette identité qui s’est forgée avec le temps. «On veut que ça reflète l’esprit d’un band et non sur la culture d’un seul virtuose comme le veut la tradition jazz. Ce qu’on veut mettre de l’avant c’est le fait qu’on veut être un band au même titre qu’un band rock», indique le pianiste.

Misc, le nom

Misc c’est avant tout un mot qui plaisait à leurs oreilles de musiciens. C’est aussi le diminutif de Miscellaneous qui signifie divers en français.

Chez Misc, on retrouve tous les styles musicaux, dit Jérôme Beaulieu, d’où le lien avec le diminutif.

Le jazz qui «permet beaucoup d’improvisation, mais sur un canevas commun» change d’une génération à l’autre. «Je n’ai pas la prétention de dire que l’on réinvente le jazz, mais on s’inscrit dans la génération qui le renouvelle. On est de la génération qui s’inspire du prog et de l’électro pour en créer», dit le natif du Canton de Shefford.

Misc, l’album

Il y a ce grand tournant dans la vie des musiciens et il y a Misc, l’album homonyme.   

Créé l’automne dernier entre les murs d’un flamboyant manoir du XIVe siècle situé en Bourgogne, région du centre-est de la France, Misc, le troisième album, regroupe six pièces singulières : trois compositions, trois reprises.

Les trois musiciens se sont approprié des pièces de Daniel Bélanger, de James Blake et de Blonde Redhead.

Pour la troisième fois, la signature sonore du groupe sort de l’ordinaire. Rien n’a changé à ce niveau.

L’espace dans lequel il a été créé a influencé la musique de l’album, confie Jérôme Beaulieu. «On pouvait jouer 24h sur 24h si on voulait. Il y avait un piano à queue incroyable. Parfois, quand on arrivait à un nœud, on sortait dehors se promener dans les champs à jaser de tout et de rien et ça nous revenait d’un coup. C’était une bulle de création d’album incroyable».

Le troisième album sortira le 18 mars sous l’étiquette Bonsound.

Misc le lancera quatre jours après à la Sala Rossa à Montréal.