L’Épicerie Sansoucy, prise deux
LIVRE.Après avoir vendu 8000 exemplaires de son premier tome des péripéties de la petite épicerie Sansoucy, l’auteur Richard Gougeon récidive ces jours-ci avec la parution d’un second tome, L’Épicerie Sansoucy, Les châteaux de cartes.
Le lancement de l’ouvrage coïncide avec le 10e anniversaire d’écrivain à temps plein de Richard Gougeon, qui a connu précédemment une belle carrière comme enseignant à l’école secondaire Paul-Germain-Ostiguy à Saint-Césaire.
La famille Sansoucy revient donc pour poursuivre ses aventures amorcées une année plus tôt. Le second tome se déroule durant l’année 1936 à Montréal dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Dans le premier roman, on faisait connaissance avec la maisonnée de L’Épicerie Sansoucy, inspirée d’un épisode familial de l’auteur césairois. Au milieu des années 1930, il a installé son histoire dans une épicerie familiale d’un quartier ouvrier qui a réellement existé.
Dans le second roman, les personnages tenteront de concilier travail et vie de famille et vivront plusieurs intrigues inspirées par des faits avérés. Pour ce faire, il s’inspirera des faits divers des journaux d’époques pour meubler ses intrigues. Ainsi, dans le second tome, le personnage du Frère André se retrouve dans l’actualité; les personnages vivront une terrible canicule qui avait marqué l’été 1936 aux États-Unis où des gens en sont morts et au Québec. On les retrouvera également au célèbre parc Belmont et ils revivront le passage à Montréal en 1936 du ballon dirigeable allemand Hindenburg.
«J’ai imaginé comment cet événement historique aurait été vécu par les Montréalais. Le spectre de la Seconde Guerre mondiale qui planait sur l’Europe commençait également à poindre ici; notamment avec l’arrivée d’un personnage assez particulier, Adrien Arcand. Il était le chef du PNSC et était antisémite et un anticommuniste confirmé. J’en parle dans mon roman, car un de mes personnages admire ce «Furher canadien» et elle sera influencée par son discours», explique Richard Gougeon.
Mais ce qui sera le point culminant de ce roman est l’aura de vente de l’épicerie Sansoucy.
«La communauté juive est très importante à Montréal et fait beaucoup affaire avec les boucheries, merceries et des épiceries de quartier. Leur pouvoir économique était grandissant et ils achetaient beaucoup de commerces et des industries. L’épicerie Sansoucy n’échappera pas aux offres d’achat qui se feront de plus en plus présentes et causeront des discussions animées dans la famille de Théodore Sansoucy. Le deuxième tome se conclut d’ailleurs sur une mise en suspens de cette vente», raconte l’auteur qui dénouera son intrigue dans un 3e tome à paraître.
Dix ans de passion
Lorsqu’il regarde dans son rétroviseur, l’auteur de dix romans est heureux de son parcours qui fut jalonné de plusieurs best sellers, dont ses ouvrages historiques consacrés à Laura Secord.
«J’ai eu la chance de pouvoir alterner entre les projets de mon cru et les commandes d’éditeurs avec un certain succès. La flamme pour l’écriture brûle toujours. Le besoin d’écrire, de créer me pousse à utiliser mon temps de façon intelligente. Je puise beaucoup mon inspiration dans mes souvenirs familiaux. Le travail de recherche est également nécessaire pour nourrir le contexte et les époques de mes histoires. La trilogie de L’Épicerie Sansoucy représente pour moi une aventure particulière qui est marquée par les odeurs de mon enfance. C’est un projet que j’ai soumis à mon éditeur, qu’il a tout de suite accepté. J’ai reçu cela comme un beau cadeau», de conclure l’auteur.
L’Épicerie Sansoucy, Les châteaux de cartes de Richard Gougeon est en librairie depuis le 4 mars. Une séance de signatures aura lieu ce samedi 14 mars aux Galeries de Granby entre 10 h et 15 h. Suivra la tournée des Salons du livre à la fin du mois à Trois-Rivières et en avril à Québec.