LeRøux: entre noirceur et douceur
CULTURE. Le Festival International de la chanson de Granby (FICG) s’apprête à accueillir de nouveaux talents, parmi lesquels se trouve LeRøux, un artiste prometteur qui représentera Granby lors du FICG. Avec son style musical mélangeant grunge et une esthétique plus douce, l’artiste, récemment diplômé de l’École Nationale de la chanson, compte bien faire vibrer le public lors du concours Hydro-Québec.
Avec une solide expérience en vidéo et en réalisation, LeRøux a jonglé pendant de nombreuses années entre sa passion pour la musique et son travail dans le domaine visuel. Cependant, il a finalement pris la décision de se consacrer entièrement à la musique, déterminé à explorer cette facette de son art pleinement.
Cette volonté de se lancer dans la musique lui a été inspirée, entre autres, par son emploi au Palace de Granby, où, en tant que technicien, le jeune homme rencontre constamment des musiciens, nourrissant ainsi sa motivation à se lancer dans cette nouvelle aventure. « Même si mon métier c’est la vidéo, j’ai quand même toujours fait de la musique. Et là, depuis 3 ans, je suis à temps plein là-dedans. Je trouve que mon art a muri, je suis très fier de mes chansons, et j’ai très hâte de les présenter et de les mettre au monde », a indiqué LeRøux, de son vrai nom Alexandre Lapointe Thibault.
Quand on lui demande, l’artiste Granbyen décrit sa musique comme étant du « Pierre Lapointe avec des tattoos et une guitare électrique ». Il affectionne le terme de « soft grunge » pour décrire son style, lequel est teinté d’inspirations adolescentes et d’une esthétique douce, créant ainsi un univers original et captivant. À l’approche du Festival International de la Chanson de Granby, LeRøux avoue être à la fois excité et fébrile. Ce dernier interprétera ses titres « Tandem », « Mal à deux » et « Kilomètres ». Ce dernier morceau constitue d’ailleurs son premier single officiel qui sortira à l’automne prochain.
De Baudelaire à Goya
Les chansons de LeRøux abordent des thèmes profonds tels que les situations difficiles de la vie et les doutes, tout en utilisant un vocabulaire percutant et dramatique, qui reflète son amour pour les mots ayant du mordant. « C’est plus facile d’écrire des chansons dramatiques avec des mots comme chimère, déchirer, arracher, etc. je trouve ça beau et j’aime jouer avec ce type de vocabulaire, ça fait que mes chansons ont un univers plus sombre. Ça s’approche plus de quelque chose comme »Les fleurs du mal« de Baudelaire que de Carmen Campagne », rigole-t-il.
« Je compare mon style à celui du peintre Goya. Le tableau Saturne dévorant un de ses fils, est un de mes préférés. C’est un peu épeurant quand tu le regardes de premier coup, mais il y a quelque chose de tellement beau dans cette scène qui est dramatique, c’est ce que j’essaie de transposer avec ma musique », ajoute-t-il.
Fort de ses rencontres avec les autres artistes talentueux du concours Hydro-Québec, LeRoux n’attend que le début du FICG pour faire découvrir son univers qui le caractérise tant. « Ce que je retiens en ce moment, c’est toutes les rencontres. Erick-Louis Champagne (Directeur de la programmation) nous l’a bien expliqué lors de nos rencontres: l’esprit du concours, c’est que tout le monde en ressort avec le plus d’outils pour sa carrière », a-t-il conclu.
Pour rappel, les demi-finalistes monteront sur scène à partir du 15 août prochain. LeRøux se produira au Palace de Granby le 17 août dans le cadre de la 3e demi-finale du Grand-Concours Hydro-Québec.