Les filles du Saint-Laurent s’invitent au Cégep de Granby

CULTURE. C’est le 8 avril prochain à 19h qu’une troupe d’étudiants montera sur la scène de l’auditorium Desjardins du Cégep de Granby pour interpréter la pièce de théâtre « Les filles du Saint-Laurent », une production signée Rébecca Déraspe et Annick Lefebvre et présentée en ce moment même au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui à Montréal.

C’est tout un tour de force qu’a réussi Ariane Tremblay, enseignante en Arts et lettres au Cégep de Granby et metteuse en scène, en acquérant les droits de la pièce de théâtre pour la faire jouer par ses élèves. « Je n’étais pas sûr d’avoir les droits quand j’en ai fait la demande parce qu’ils jouent la pièce maintenant, vu que ç’a été reporté à cause de la covid, mais ils ont accepté », a souligné Mme Tremblay.

Une approbation qui fait le bonheur des élèves qui auront l’opportunité d’interpréter un texte québécois récent et qui a fait ses preuves à l’étranger. En effet, la pièce commandée par l’institution française La Colline – théâtre national, raconte l’histoire de neuf personnages, non situés dans le même espace-temps, mais résidants tous aux abords du Saint-Laurent. Incarné lui-même par cinq comédiens qui rappelleront les chœurs de la tragédie grecque antique.

La pièce aura par ailleurs les allures d’un huis clos. En effet, les comédiens demeureront sur scène tout le long de la représentation (presque 2h), ce qui représente un vrai défi de concentration et de coordination pour les acteurs. « La chorégraphie, c’est ce qui est le plus difficile. Il faut apprendre et vivre le texte, et faire des mouvements qui n’ont pas souvent rapport avec ce qu’on dit. Ça demande beaucoup de concentration, et c’est demandant physiquement », a raconté Sara Lefebvre, étudiante en arts et lettre au Cégep de Granby et comédienne.

Au-delà des enjeux de coordination, le défi réside aussi dans l’apprentissage pour certains. « Ce n’est pas tout le monde qui a de la facilité à apprendre un texte, il fallait donc être patient et solidaire avec ceux qui étaient un peu plus lents. On est une équipe et on est ensemble là-dedans, si on rate, on rate ensemble, si on réussit, on réussit ensemble », a expliqué Ludovic Boulet, étudiant et comédien. « Et là, où est-ce qu’on est rendu, je suis sûr qu’on va réussir à 100 % », a-t-il ajouté.

Une pièce dans l’air du temps

Alors qu’Ariane Tremblay est habituée de mettre en scène toutes sortes de pièces de théâtre pour ses élèves, il s’agit tout de même de la première fois qu’elle monte une pièce de théâtre écrite par des femmes, mettant de l’avant plusieurs personnages féminins et abordant de nombreuses thématiques qui s’inscrivent dans l’air du temps, à l’image de la violence conjugale. « On a beaucoup d’image de femmes fortes, mais plus que jamais nous avons besoin de mettre de l’avant la parole des femmes », a précisé la metteuse en scène.

Au-delà d’aborder des sujets d’actualité, l’enseignante souhaite surtout dévoiler les talents de ses élèves à interpréter des personnages complexes. « Je trouve ça le fun de leur montrer jusqu’où ils peuvent aller en faisant du théâtre. Leurs rôles incarnent quelque chose de puissant et on les travaille constamment », a-t-elle conclu.

Les billets dont disponible à la vente au Cégep de Granby, à la Coopsco et au Carrefour de la réussite au C111. Pour plus d’information, rendez-vous à l’adresse suivante https://cegepgranby.ca/evenements/les-filles-du-saint-laurent-theatre/.