Les notes «Bleu Nelson» de Marie-Ève Roy

CHANSON. De retour d’une série de spectacles Québec-Chicoutimi-Québec, c’est la voix enrouée que Marie-Ève Roy s’est entretenue avec Culture G. Mais rassurez-vous, sa voix sera bien remise pour nous permettre d’entrer «Dans sa bulle» à la Maison de la culture de Waterloo ce vendredi.

– C’est qui Nelson Marie-Ève?

– Tout part d’un voyage que j’ai fait en Nouvelle-Zélande. Nelson, c’est la première ville que j’ai visitée.

– Ok… parce que «Bleu Nelson», c’est aussi une couleur de peinture Benjamin Moore!

– Haha! Je sais! Et ça représente bien l’album. C’est un bleu qui rappelle le mood un peu tristounet des chansons. Ça va aussi avec le lexique d’eau, de vagues, de houle des textes.

Un bleu qui traduit d’abord un sentiment de solitude, d’intériorité. Une couleur qui traduit l’état d’esprit de «la fille des Vulgaires» partie s’isoler de l’autre côté de notre «boule qui roule dans l’infini» comme disait Daniel Lavoie.

«J’avais besoin de me mettre en danger. Je suis partie toute seule voyager. Quand t’es isolée, tu te recentres sur toi», raconte-t-elle. La guitariste cherchait à «s’affranchir créativement» de son groupe punk des 20 dernières années.

«C’était un sentiment fort, un besoin d’indépendance, mais je me suis sentie seule au monde», confie la jeune maman qui a pondu alors les dix pièces de Bleu Nelson. L’ambiance intimiste se reflète d’ailleurs dans le spectacle issu de l’album. Une rencontre «en douceur et en tendresse».

Une touche de féminité qu’elle a trop rarement eu l’occasion d’exprimer à l’intérieur des Vulgaires Machins. «Dans le groupe, j’essayais vraiment d’en faire passer au moins une (chanson) par album un peu plus douce. Là, je peux laisser parler ma douceur et ma vulnérabilité», admet celle qui a obtenu une nomination comme auteur-compositeur de l’année au plus récent GAMIQ.

Marie-Ève Roy tient toutefois à rassurer le public, si le champ lexical est plutôt larmoyant (triste, larme, pleures), elle «ne braille pas sur scène»! «Entre les chansons, j’essaie un peu de désamorcer tout ça», assure-t-elle.

Sur scène à Waterloo, elle sera accompagnée de l’homme-orchestre Manuel Gasse. Elle devrait offrir en plus des pièces de Bleu Nelson, quelques reprises surprises. Une première partie sera offerte par Tom Chicoine.

Dans la bulle de… Marie-Ève Roy, vendredi 2 décembre, 20h, à la Maison de la culture de Waterloo.

Ugo