Marie-Eve Roy sous un autre jour

MUSIQUE. La native de Granby et membre des Vulgaires Machins, Marie-Eve Roy dévoile «Bleu Nelson», un premier album pop créer bien loin des sentiers battus.

Après cinq albums à dénoncer le capitalisme et l’hypersexualisation, à brasser l’ordre des choses et à proclamer la justice sociale avec le groupe les Vulgaires Machins, Marie-Eve Roy voulait tracer sa voie.

C’est lors d’un voyage d’un mois en Nouvelle-Zélande et qu’il l’a fait sortir de sa zone de confort qu’elle a décidé de se lancer dans ce projet solo. «J’avais besoin de me reconnecter avec mes envies et mes valeurs. Les mettre en art et en musique m’a permis d’aller au bout de ce projet», dit-elle au combiné.

Le résultat de ce cheminement créatif est composé de 10 pièces toutes aussi charmantes les unes que les autres. Dans Bleu Nelson qui sortira chez les disquaires le 4 mars, Marie-Eve Roy traduit son intérêt pour le son feutré et le piano électrique à travers des ballades pop où elle chante l’amour et la mélancolie.

La réalisation de l’album revient à Julien Mineau (Malajube et Fontarabie).

L’album a été enregistré dans la maison du réalisateur à Sainte-Ursule, là où règne une atmosphère intrigante, confie l’auteure de Bleu Nelson. «J’ai bien aimé sortir de Montréal et entrer dans cette bulle de création. Les ambiances de piano graves et un peu étranges de Julien, sans être mises de l’avant, ont enrobé mes textes qui sont un peu plus pop», explique la native de Granby.

Ode aux femmes  

Marie-Eve Roy est la seule interprète féminine de la formation punk qui est née à Granby. Dans Bleu Nelson, elle se présente sous un autre jour. «Une partie de moi s’exprimait avec les Vulgaires Machins. C’était une vision qu’on partageait à quatre et qu’on avait envie de livrer. Avec mon projet solo, c’est une autre partie de moi. J’avais besoin de m’exprimer et de m’affranchir».

«S’affranchir», un verbe qui est revenu souvent lors de l’entretien qu’a accordé la chanteuse au Granby Express.

Malgré l’image qu’elle projette, Marie-Eve Roy avoue avoir eu à travailler sur sa confiance. «Seulement avec l’écriture, j’ai été au bout de ce que je pouvais et voulais faire. Quand tu écris, tu doutes tellement. Ma confiance était ébranlée, et ce, malgré mon expérience».

«Ma plus grande réussite c’est d’avoir été au bout de mon projet toute seule», ajoute-t-elle.

Elle lancera non par hasard son premier album solo lors de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, au Perfecto, un bar de la rue Beaubien à Montréal. Son message aux femmes? «S’affranchir et aller au bout de ses projets».

D’ailleurs, plusieurs femmes se sont mêlées à la création, de près ou de loin, de son premier album, souligne l’auteure.