Pas le temps de s’emmerder avec l’Emmerdeur

THÉÂTRE. On avait un parterre à demi rempli pour assister à la représentation de l’Emmerdeur au Théâtre Palace samedi soir. Culture G y était pour ceux qui n’y étaient pas et non, on ne s’est pas emmerdé du tout!

UGO: Pis comment t’as trouvé ta soirée Éli?

Éli: J’ai aimé ça, mais y a pas grand-chose à dire, c’est du théâtre d’été, avec des portes qui claquent…

UGO: C’est sûr! C’était une pièce de théâtre d’été à Drummondville… Mais quand même?

Éli: Reste que la pièce était bonne… Marcel Leboeuf est fidèle à son personnage de M. Pignon. Y’est toujours aussi crédible. En fait, je pense que Marcel Leboeuf est devenu Monsieur Pignon. Avec sa bouille sympathique, sa physionomie de gars qui fait pitié, t’as envie d’y faire un calin. Un idiot sympathique.

UGO: Meilleur ou moins bon que Le Dîner de cons…?

Éli: On ne peut pas s’empêcher de comparer… l’histoire du Dîner de cons est meilleure, mieux ficelée, mais dans le rendu l’Emmerdeur l’emporte haut la main.

UGO: À cause de Normand D’Amour!

Éli: Tout à fait, la faiblesse du Dîner de cons était la performance oubliable d’André Robitaille… Avec Normand D’Amour et Marcel Leboeuf on a tout un duo de comédiens.

UGO: Il doit être brulé Normand D’Amour après avoir joué l’Emmerdeur… J’espère qu’il prend de la glucosamine…

Éli: C’est vrai que les articulations doivent y faire crac à quelques moments dans la pièce. Autant Marcel Leboeuf a une bonhommie de bonasse, autant Normand D’Amour a une face de tueur! Mais c’était tout un retournement de voir une face de tueur faire de la comédie et ce n’était pas moins crédible.

UGO: Ouais, son personnage en devient tellement mêlé qu’il passe même à travers les murs… Bon flash de créer un moment «twilight zone» où tout le monde paralyse en se demandant comment le personnage a pu passer à travers le «mur».

Éli: C’était beau de voir la complicité entre les acteurs. Le spectateur apprécie toujours d’être témoin de moments uniques (ou qu’on aime croire unique!) comme se faire remonter les bobettes jusqu’aux oreilles, les fous rires où on se demande ce qui s’est déroulé à notre insu… Mention spéciale pour les faces de Pierre-François Legendre à chacune de ses entrées à l’improviste où il assiste à des quiproquos visuels (très graphiques) et sonores.

UGO: La meilleure blague reste le collier de noisetier…

Éli: Trop d’accord! En somme, c’est certain qu’on n’a pas assisté au même théâtre que lors des représentations du TNM, mais dans le genre comédie burlesque c’était plus que bien fait. On a ri, on s’est diverti et tout le monde est sorti heureux. Bref, mais intense.

Bravo!

Prochains rendez-vous théâtre au Palace: Une conteuse, deux conteurs le dimanche 19 mars et Encore une fois si vous le permettez le mercredi 22 mars.