Pascal Gauthier partagera la scène avec Joseph Rouleau

Pascal Gauthier est très fébrile. Ce samedi, il partagera la scène de l’Église St-Luke’s de Waterloo, son patelin, avec l’unique Joseph Rouleau. Cet interprète reconnu internationalement a chanté avec Luciano Pavarotti, Placido Domingo et Maria Callas, pour ne nommer que ceux-là. 

«C’est la première fois que je chanterai avec lui. Je me sens très, très, très fébrile ! Il a chanté sur les plus grandes scènes du monde, j’ai un peu le trac !», a confié Pascal Gauthier à GranbyExpress.com.

Pour ce concert-bénéfice présenté par la Maison de la culture de Waterloo, dont les profits serviront à mettre sur pied des bourses culturelles scolaires en plus de créer un plan d’accessibilité à la culture pour un jeune public, Joseph Rouleau sera accompagné de sa pianiste, Louise-Andrée Baril.

Interprète d’une grande intensité dramatique, M. Rouleau est natif de Matane. Après des études à Montréal, il a remporté plusieurs prix avant de faire le tour du monde pour y jouer plusieurs rôles.

Son interprétation de Judas dans Marie-Magdeleine de Massenet a été très remarquée à New York en 1976. L’artiste à l’impressionnante feuille de route s’est aussi produit à maintes reprises avec l’OSM et l’Orchestre symphonique de Québec.

En 1977, le chanteur à la voix sombre et puissante a été l’un des fondateurs et président du Mouvement d’action pour l’art lyrique du Québec, un regroupement de chanteurs à la base de la création de l’Opéra de Montréal en 1980.

Boris Godounov de Moussorgki, Roméo et Juliette de Gounod et L’Enfance du Christ de Berlioz composent sa discographie.

Pour le spectacle qui sera présenté ce samedi à Waterloo, Joseph Rouleau a visité quelques salles du coin avant d’avoir un véritable coup de foudre pour l’Église St-Luke, située rue De La Cour. Particulièrement pour son acoustique, mentionne Pascal Gauthier, qui a eu la chance de l’accompagner lors de ces visites.

Mentor

Depuis deux ans maintenant, Joseph Rouleau est «dans le portrait» du chanteur waterlois. Il est même devenu son mentor.

Des connaissances communes ont provoqué leur première rencontre, et depuis, les chanteurs ne se sont pas quittés.

«C’était pas mal intimidant de chanter pour lui, mais il m’a donné des conseils, et m’a demandé si j’étais prêt à mettre tous les efforts pour devenir un chanteur d’opéra classique, raconte le ténor. Il m’a mis dans les mains de bons coachs», conclut Pascal Gauthier, dont l’esprit, ces jours-ci, est «entièrement focussé» sur le spectacle de samedi.